Le Sénégal parle, le Cameroun n’entend pas. Au moment où Bassirou Diomaye Faye 44 ans prend le pouvoir au Senegal, des appels à candidature pour Paul Biya, 92 ans tombent au Cameroun.

Pour Le Point.Fr « Au Sénégal, il aura fallu attendre moins de vingt-quatre heures après la fermeture des bureaux de vote pour connaître l’issue de l’élection présidentielle qui s’est tenue dimanche 24 mars. 

Contre toute attente, l’opposant antisystème Bassirou Diomaye Faye, dauphin désigné du leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), Ousmane Sonko, l’a emporté dès le premier tour. Une victoire reconnue dès le lendemain du scrutin par Amadou Ba, candidat du pouvoir » Une victoire qui exprime le sentiment de changement à la tête du Senegal perceotible depuis peu. Selon Gilles Olakounlé Yabi « Sa victoire est l’expression d’un profond sentiment d’exaspération vis-à-vis de la gouvernance du président sortant, Macky Sall ».

Au Cameroun, à l’occasion du 39ème anniversaire du Rdpc, parti au pouvoir depuis 41 ans à Yaoundé, le journal Le Regard revele qu’ à Kekem dans le Haut-Nkam  Region de l’ouest « Les militants prêts pour le plébiscite à 100% du président Paul Biya ». Dans la région de l’Ouest, précisément dans le Haut-Nkam Sud à Kekem, le 39ème anniversaire du parti du flambeau a été célébré avec faste sous la houlette d’Emmanuel Néossi, le président de la section Rdpc de cette circonscription. 

L’on a observé une forte mobilisation des militants qui ont promis une victoire à 100% aux présidentielles de 2025 à leur champion, le président Paul Biya. Sur le sujet, Le Point Bi-Hebdo tire la sonnette d’alarme. En parlant de la Reconduction de Niat et Cavaye-Bureau et comité central du Rdpc: « Ça bouillonne… ». 

En imposant le retour à la présidence du Sénat et de l’Assemblée nationale de Marcel Niat Njifendi et Cavaye Yeguié Djibril, les thuriféraires du Rdpc se sont tiré une balle au pied, ces choix sont loin de refléter la volonté des militants de ce parti. 

Entre envie de scission et même de rébellion de certaines tendances, ça risque l’implosion au cas où Paul Biya ne se présenterait pas à la prochaine élection présidentielle. La barque prendrait-elle déjà de l’eau ?  

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