Contestations post-électorale au Cameroun : Faut-il craindre l’escalade de la violence ?
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Le processus qui conduit à l’élection et à la proclamation du président de la République au Cameroun  se poursuit. Le vote proprement dit qui a eu lieu le 12 Octobre dernier donne lui lieu à des contestations qu’on observe sur plusieurs villes du pays. L’alerte est maximale, le pire à éviter.

Aussi, entre l’interprétation de la loi électorale qui dispose dans son article 113 que les résultats issus des bureaux de vote doivent être rendus publics après les décomptes, les appels au civisme des populations, les contestations des résultats, la tension monte. Issa Tchiroma, ancien ministre qui s’est démarqué au cours de la campagne électorale comme principal challenger de de Paul Biya, le président sortant est monté au créneau pour dénoncer des tripatouillages.
 
La Nouvelle Expression, un quotidien de Douala titre à cet égard que  « Tchiroma dénonce la falsification massive des résultats ». Le candidat du Fsnc qui a déjà annoncé sa victoire depuis 48h, porte à la connaissance de l’opinion que ‘’ des procès-verbaux authentiques, établis et signés au sortir des urnes, sont aujourd’hui contradictoires avec des copies présentées par les services d’Elecam au niveau départemental ‘’. Il s’adresse ‘’ d’abord aux institutions républicaines chargées d’organiser et de garantir le vote, l’administration territoriale, Elecam, les présidents des tribunaux de grande instance siégeant dans les commissions, et le Conseil constitutionnel ‘’. Pour leur rappeler qu’ils ont une responsabilité historique.

Une dénonciation qui s’est étendue dans l’arrière-pays notamment dans le septentrion ou les deux candidats recrutent des électeurs. Ici, on revendique le changement de paradigme d’un système qui dure plus de 40 ans sans résultats probants. On dénonce pèle mêle la fraude et l’achat des consciences. La cote d’alerte est atteinte dans la Région de l’ouest avec la descente dans la rue ou les contestataires ont mis le feu sur les édifices publics dans la ville de Dschang.

Face à cette menace d’escalade, le Gouvernement a lancé « L’appel au civisme ». Selon Cameroon Tribune, le quotidien à capitaux publics, Dans un communiqué publié, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, dénonce la publication de faux résultats de la présidentielle à travers divers canaux et l’attitude d’un candidat qui s’est autoproclamé vainqueur. Face à ces démarches qui violent le Code électoral, René Emmanuel Sadi invite les acteurs politiques, la société civile, et les professionnels des médias à faire preuve de responsabilité et de maturité. 

Finalement, Face aux violences post-électorales, il y a  « L’urgence de préserver la paix et la stabilité ». Au moment où des incertitudes entourent la succession du président Paul Biya à travers des lendemains de scrutin agités dans certaines villes du Cameroun, il est plus que jamais temps d’un sursaut collectif, une volonté partagée de taire les rancœurs pour faire prévaloir l’intérêt supérieur de la Nation. Ceci en tournant le dos au Procès-verbaux du chaos pour emboucher la trompette de la paix, en attendant la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel. Conclut le quotidien Le Messager de Douala.

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