Un mort enregistré à l’entrepôt d’Olam-Cam tandis que des tonnes de blé ont été mouillées.

Ala direction des accès au Port autonome de Douala, des signes de sinistre sont toujours visibles. L’imposant hangar qui grouillait de monde chaque jour au poste 1 a cédé, probablement sous le poids des intempéries. En effet, dans la nuit du 28 au 29 juin 2017, l'entrepôt de la société agro-alimentaire Olam-Cam s’est effondré. Une source policière confie qu’un acconier en poste au moment de l’effondrement a perdu la vie.

Information du reste confirmée dimanche soir par les éléments des sapeurs- pompiers qui affirment avoir reçu l’alerte dans la nuit du 28 juin. « Il fallait s’y attendre. Il y avait des fissures partout mais personne n’a daigné procéder aux réparations », confie un responsable portuaire. L’effondrement du magasin d’Olam a mis en péril des centaines de tonnes de blé.

Des engins stationnés hors du bâtiment ont été touchés par les gravats. « Le véritable problème c’est que le blé était déversé à même le sol, sans conditionnement. Plus grave, les pluies de ces derniers jours ont aggravé la situation », explique un responsable aux entrepôts, qui ajoute que les autorités portuaires pourraient procéder dans les prochaines heures à l’inspection de tous les  magasins de stockage.

Les autorités administratives de la ville de Douala saisies de l’affaire ont prescrit aux agents de l’Etat en service au poste de police phytosanitaire du Port d’agir à l’immédiat. En cause, « les conditions désastreuses de stockage et d'enlèvement du blé dans le magasin en question. Les experts phytosanitaires notent que dès le 28 juin, le blé stocké et versé à même le sol n’a pas été recouvert par des bâches étanches, conformément aux exigences de la réglementation en vigueur.

Le Jour a appris, s’agissant de la réglementation, que « le blé qui arrive au Cameroun est soumis à une teneur en humidité fixée par la norme camerounaise sur le blé et le blé dur Nc 93 : 2002 et la norme camerounaise sur le blé tendre Nc 1236 : 2014 ». Par ailleurs, confie notre source, « la farine de froment consommée au Cameroun, produit de la transformation du blé, est elle-même soumise à une teneur en eau d'une valeur maximale de 13% (cf. Norme camerounaise sur la farine Nc 01 : 2000-03, Rev.1 (2011) ».

Les responsables phytosanitaires doivent établir si oui ou non, la forte pluie qui s'est abattue sur la ville de Douala dans la nuit du 28 au 29 juin 2017 n’a pas altéré la qualité du blé stocké dans l’entrepôt qui s’est effondré.

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