Des documents et ordinateurs emportés par des individus non identifiés.

Au moment où il regagne Yaoundé mercredi dernier, après une visite-marathon à Maroua, dans la suite du ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (suite aux premiers attentats dans la ville), le directeur général de la Recherche extérieure, Léopold Maxime Eko Eko est loin de se douter que ses services seront cambriolés la même nuit.

En effet, dans la nuit de mercredi à jeudi, des individus pénètrent  par effraction dans le cabinet et le bureau d’Eko Eko. Ils emportent des documents importants et des ordinateurs. Les rideaux sont démontés et laissés au sol. En plus du 14e étage du nouveau bâtiment de la Direction générale de la recherche extérieure (Dgre), les « malfaiteurs » font également un tour dans un bureau situé au 3e étage, qu’ils passent au peigne fin.

Suite à ce cambriolage, un commissaire de police serait actuellement gardé à vue. Des sources parlent du fils d’un ancien ambassadeur camerounais. De plus, les téléphones portables de tous les agents en service au cabinet du Dgre ont été confisqués, pour des besoins d’enquête.

Au sein du personnel de la Dgre, des versions s’affrontent d’ores et déjà. Certains voient en ce cambriolage la conséquence d’une bataille entre des collaborateurs de Léopold Maxime Eko Eko, lesquels jouissent ou ont perdu de juteux avantages généralement octroyés par la hiérarchie. Une « guerre des services » renforcée par des manœuvres visant à dresser les uns contre les autres dans l’objectif présumé d’avoir une information croisée. D’autres agents invoquent une « mise en scène » (le stratagème, semble-t-il, a souvent opéré) du Dgre, question de « se victimiser ». Toutes nos tentatives de joindre les autorités de la Dgre hier se sont avérées vaines.