Arrestations pour affiches déchirées : l’ombre d’un précédent à Maroua
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CAMEROUN :: Arrestations pour affiches déchirées : l’ombre d’un précédent à Maroua :: CAMEROON

La campagne présidentielle camerounaise de 2025 connaît un nouvel épisode tendu. Une poignée de jeunes ayant endommagé des affiches de campagne de Paul Biya ont été interpellés et seraient détenus dans une unité de la gendarmerie. Les images de leur acte, rapidement devenues virales, ont provoqué une vive réaction des partisans du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Cet incident fait immanquablement resurgir le souvenir d’un événement survenu le 14 juillet 2018 . Ce jour-là, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, s’était publiquement livré, en compagnie de quatre ministres et des autorités locales, à la crémation de T-shirts arborant les emblèmes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto. Cette scène, captée par les caméras, n’avait donné lieu à aucune interpellation connue, créant un contraste saisissant avec la situation actuelle.  

La réaction des autorités judiciaires dans cette affaire récente est scrutée à la loupe. Alors que les jeunes auteurs des dégradations matérielles sur les supports de communication du parti au pouvoir sont appréhendés, beaucoup s’interrogent sur l’application d’une justice équitable.

L’épisode de 2018, souvent cité en référence, avait à l’époque été qualifié par le président de l’Assemblée nationale comme une initiative de « jeunes démissionnaires » du MRC souhaitant réintégrer le RDPC. Le principal parti d’opposition, le MRC, avait alors appelé ses sympathisants à ne pas céder à la provocation et à rester focalisés sur l’objectif des urnes. Aujourd’hui, le traitement différencié de ces deux événements, à sept ans d’intervalle, alimente un débat sur l’égalité de tous devant la loi et la partialité présumée des institutions en période électorale. 

Ce climat passionnel intervient dans un contexte de campagne présidentielle particulièrement intense, marquée par la tenue prochaine du premier meeting de Paul Biya à Maroua. La question de l’équité et de la neutralité de l’État est plus que jamais au cœur des préoccupations des acteurs politiques et de la société civile. Beaucoup observent si la justice camerounaise fera preuve de la même célérité et de la même fermeté pour tous les délits, quels que soient les auteurs et les partis visés, afin de préserver la sérénité du processus démocratique.

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