Le billet d’Alain Ndanga : chacun veut voir ses enfants grandir
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La campagne présidentielle chauffe. On est  à moins d’une semaine du scrutin crucial du 12 octobre. La pression monte d’un cran. Personne n’est sûr de rien. L’épée de Damoclès est posée sur la tête des journalistes. Le quatrième pouvoir cède son fauteuil et fait allégeance à ceux qui gèrent le pouvoir des pouvoirs et le pouvoir de l’argent.

Je ris ça ne finit pas. C’est maintenant que je réalise que ce métier est risqué. Plus est dans une démon-cratie. C’est même plus risqué que chasser une lionne dans une tanière de lions en érection. Cette tanière est comme au Kontinent. Ici, quand les chimpanzés dansent leur danse dans la boue, la poussière s’élève.

Ceux qui comprennent, marchent sur les œufs. Ils aiment à le dire : « Je veux voir mes enfants grandir ». Comme un serment qu’ils prononcent. L’autre phrase vedette c’est « on doit bouillir la marmite ». Ceux qui ne veulent pas comprendre, donc refusent de se ranger, marchent sur des épines. Ils préfèrent être avec et non contre le « Moulinex » qui écrase tout même les os du tibia.

Il faut comprendre les journalistes. Ils sont à la croisée des chemins. De la main droite, des dirigeants du « Pays-organisateur » arrêtent le bâton. De la main gauche, ils tiennent la carotte. Si tu refuses la carotte, ils assènent le coup de grâce. Et tu prends la carotte, tu deviens la caisse à résonance.

A 10 heures, ils font la réunion avec des journalistes. Ils leur donnent des conseils et rappellent de bon gré  comment le journalisme est un métier noble. A 15 heures, les mêmes sont au meeting du «Pays organisateur ». Ils embarquent des journalistes qui veulent voir leurs enfants grandir et qui chantent pour la gloire du « dieu ».  Ils se méfient de ceux qui font le métier noble. Si tu es objectif, ça dérange. Si tu restes professionnel, c’est une source de méfiance.

Il vaut mieux laisser ce métier et cultiver la terre ? « Il ne sert à rien de voir les enfants grandir sans être sûr qu’ils auront un travail décent », déclare un confrère qui a refusé la carotte. Avant de conclure « au moins avec mes champs, mes enfants n’auront pas faim ».

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