La CUD opte pour attitude Antirépublicaine : le boycott des audiences au Tribunal à Douala
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Le feuilleton judiciaire qui oppose la Communauté Urbaine de Douala CUD, au sujet des loyers impayés de ce démembrement de l’Etat contre son ancien bailleurs la Société Civile Immobilière Bonanjo SCI Bonanjo. Le principal acteur dans ce qui s’apparente désormais à un scandale judiciaire. L’affaire est passée du tribunal des affaires au tribunal de grande instance de Douala.

Et le film se poursuit, c’est le décor qui a changé. On est passé du tribunal des affaires aux décisions moins contraignantes au tribunal de Grande Instance qui va au fond des choses. Le principal acteur de cet imbroglio est la CUD, fidèle à sa logique d’entretenir le dilatoire qui se manifeste par le boycott systématique qu’on observe au cours des audiences notamment celle du 2 octobre au TPI de Bonanjo à Douala. Une attitude qui met la justice dans l’embarras autant qu’elle met à nu le comportement peu ordinaire d’un démembrement de l’Eta régalien comme la CUD qui, visiblement veut se mettre au-dessus de la loi. 
De fait, Le 2 octobre 2025, au Tribunal de Grande Instance de Douala, l’affaire opposant la SCI Bonanjo à la Communauté Urbaine de Douala (CUD) était à nouveau à l’affiche. On espérait un rebondissement, une étincelle, voire un soupir du ministère public. Résultat : silence radio. Pas de CUD à l’horizon, ni de conseil pour faire illusion. La cause revenait cette fois pour les réquisitions du ministère public. A défaut, le juge a préféré renvoyer le tout au 6 novembre prochain, pour les mêmes réquisitions toujours attendues.

Face à cet imbroglio judiciaire savamment entretenue par une partie prenante et non moins représentant de l’Etat, on se perd en conjecture avant de se raviser : un dossier « banal » dès qu’il touche à une institution publique. Ce n’est plus du droit, c’est de la géopolitique en toge. La pratique est connue et l’affaire SCI Bonanjo/CUD n’est qu’un cas d’école. Aussi, à la lumière de cette affaire plutôt rocambolesque, faut-il le dire pour le dénoncer Quand une entité publique est sur le banc, la tentation est grande, chez certains magistrats, de « ménager » la chèvre institutionnelle et le chou républicain. La conséquence est que la justice Républicaine s’amenuise et les jeunes entreprises comme la SCI Bonanjo payent le lourd tribut. 

Au finish, on s’interroge de quelle justice s’agit-il à Bonanjo ?  la CUD n’est pas un justiciable comme les autres. C’est un bras administratif du pouvoir central, dirigé par un responsable généralement nommé, béni et maintenu par les hautes sphères. Aussi, au tribunal les décisions se décalent, les réquisitions s’évaporent, les audiences deviennent des séances de gymnastique procédurale. On retarde, on ajourne, on suspend… le tout au nom d’une « patience républicaine » 
 
Avec en prime, une Société, la SCI Bonanjo qui se meurt, un fleuron de l’économie qui s’évapore sous le regard impuissant de ses dirigeants et ses employés qui demandent une seule chose : Que la justice soit faite. Cela passe par le payement des arriérés de loyers et la libération de son immeuble. Ce ne sera que justice.

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