Secteur brassicole : Quand la promotion cache mal un déficit qualitatif chez UCB
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La concurrence sectorielle semble avoir dicté à l’Union camerounaise des Brasseries, une approche des plus différenciées pour y faire face : l’option de promotions perpétuelles pour taire les récriminations premières des consommateurs tenant de la piètre qualité des produits offerts par cette structure brassicole.

Loin de faire de la promotion une approche tactique, UCB y a plutôt fondé son mode opératoire depuis quelque temps, ne serait-ce qu’à en juger par la récurrence de ses promotions qui n’obéissent ni à quelque période faste d’achats spontanés et encore moins pour ne point rester en marge de quelque mouvance sectorielle comme on a pourtant coutume à l’observer dans d’autres secteurs d’activités. En fait on semble plutôt s’y faire à l’idée selon laquelle la multiplication des occasions de consommer adossée sur la variable prix pourrait être déterminante pour le choix spontané de quelque produit alors que celui-ci répond plutôt à la maxime qualité-prix avec une nette prédominance de la qualité, eu égard au fort taux de substitution des produits de même gamme sur le marché des boissons hygiéniques. A preuve, il n’y a pas longtemps, cette structure brassicole pouvait se targuer d’avoir supplanté la concurrence sur le segment des boissons gazeuses pour lequel son produit pamplemousse était le leader incontesté eu égard à sa notoriété spontanée auprès de ses publics cibles. Malheureusement au fil des ans sa qualité première s’est dégradée à dires des consommateurs qui durent jeter leur dévolu sur le même produit de la concurrence au point d’alimenter une rumeur selon laquelle le responsable pamplemousse à UCB avait simplement été délogé par la concurrence qui lui offrait une meilleure rétribution salariale.

Déficit de qualité préjudiciable

Comme quoi, on ne se préoccuperait pas de la variable qualité chez UCB quand bien même on voudrait faire du chiffre et tutoyer ainsi le leader incontesté du secteur, la SABC. Or, la meilleure option pour UCB aurait consisté à jouer les nicheurs et à développer progressivement les autres segments pour se mettre à hauteur de la concurrence directe. Mais au lieu de cela on a plutôt opté pour brûler les étapes en essayant de donner plus de profondeur aux lignes de produits sans véritable assise d’où de nombreux échecs essuyés par divers de ses produits à l’instar de Bock, Daz et bien d’autres encore qui avaient alors contraint le top management de l’entreprise à se positionner légèrement en-dessous du prix psychologique des boissons hygiéniques pour espérer recruter suffisamment de consommateurs et bénéficier ainsi au plan du volume de ventes. Malheureusement, les consommateurs n’ont pas mordu à cette autre approche décriant au passage l’arrière-goût des produits offerts et même leur indisponibilité en certains points de vente. Aussi l’on avait-on assisté au délaissement des produits UCB et notamment ceux qui pourtant avaient pignon sur rue. Et quand on s’essaya à de nouveaux pourtant exigés par la demande à l’instar du jus de pomme, on ne respecta guère les normes de production au point de le sortir de la gamme des boissons gazeuses quelque temps après.

Contrats mal ficelés

Sans renoncer à la bataille commerciale sectorielle, UCB s’essayera avec des partenaires autrichiens à l’origine de l’entrée en lice de Gold fassl. Mais le produit bien qu’apprécié ne fera pas long feu, suite  à une rupture de bans avec les partenaires autrichiens à qui on aurait accolé des taupes pour s’approprier la technique de brassage avec la ferme intention de s’en séparer à très brève échéance. Il n’empêche que cette expérience sera bénéfique à plus d’un titre tant elle est à l’origine du développement de Kadji Beer qui aujourd’hui porte à bout de bras cette structure brassicole malheureusement desservie par ses travers récurrents de déficit qualitatif. Sinon, comment imaginer  que pour multiplier des occasions de consommer on en soit à offrir six bières supplémentaires à un consommateur qui en achète une ? C’est pourtant cette option qui a mis la puce à l’oreille des consommateurs qui ne s’empêchaient pourtant pas de comparer ce produit à un autre de notoriété mondiale : Heineken. Mais là s’arrête la comparaison ce d’autant plus que Kadji Beer est désormais en net recul au niveau de la demande alors qu’il y a peu c’était encore un produit très recherché. Or, de plus en plus on en parle en termes de ruptures fréquentes et de qualité chancelante entre Kadji verte et Kadji marron relativement au conditionnement sous lequel est présenté le produit. Depuis lors, on en est aux regrets de n’avoir pu soutenir la production pour effectivement tirer profit de l’engouement de naguère des consommateurs pour Kadji Beer.

 

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