Le veto d'Etoudi sauve Alice Nkom d'une interpellation par Atanga Nji
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Le paysage politique camerounais traverse une zone de fortes turbulences suite aux récentes déclarations de Alice Nkom concernant l'issue du scrutin présidentiel. Le 22 décembre 2025, une rencontre déterminante s'est tenue entre le ministre de l'Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, et les représentants de l'Ordre des avocats du Cameroun. Au cours de cet échange, le patron de la territoriale a ouvertement mis en garde la célèbre avocate devant le Bâtonnier, exprimant une volonté claire de procéder à son interpellation. Cependant, cette initiative répressive s'est heurtée à une opposition de haut niveau au sein de l'appareil étatique.

Des sources proches du dossier indiquent que la Présidence de la République aurait opposé son veto à toute mesure privative de liberté visant la doyenne du barreau. Cette décision stratégique d'Etoudi vise manifestement à éviter un embrasement diplomatique et à ne pas attirer une attention internationale préjudiciable. Le contexte actuel est particulièrement délicat, marqué par des tensions post-électorales persistantes et le récent décès en détention d'Anicet Ekane, un événement qui pèse déjà lourdement sur la crédibilité des institutions. Une arrestation de cette figure historique de la défense des droits humains pourrait être perçue comme une atteinte directe à la liberté d'expression et catalyser une nouvelle vague de contestations difficilement contrôlable.

Malgré ces menaces directes, la première femme avocate du pays ne semble pas disposée à nuancer son discours. Elle maintient avec fermeté ses accusations de fraude électorale, affirmant que Issa Tchiroma Bakary est le véritable vainqueur de la consultation du 12 octobre 2025. Selon elle, le pouvoir en place aurait confisqué les résultats réels pour assurer la survie du régime.

Cette position frontale place les autorités dans une situation complexe, oscillant entre le désir de réprimer la dissidence et la nécessité de préserver une apparence de stabilité lors des élections au Cameroun. L'arbitrage final de la Présidence souligne une fracture réelle au sein du gouvernement sur la méthode à adopter face aux voix critiques les plus influentes du pays, tandis que le spectre de sanctions internationales plane sur Yaoundé.

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