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© Camer.be : La rédaction
- 01 Aug 2025 00:17:34
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CAMEROUN :: Aminatou Ahidjo accuse Issa Tchiroma d'instrumentaliser la mémoire de son père :: CAMEROON
Une vive polémique agite le paysage politique camerounais à quelques mois de la présidentielle 2025. Dans un communiqué officiel daté du 31 juillet 2025, Aminatou Ahidjo, fille du premier président du Cameroun indépendant, a dénoncé avec virulence les agissements de l’ancien ministre et candidat déclaré, Issa Tchiroma Bakary.
Ce dernier s’était publiquement plaint sur les réseaux sociaux d’avoir été empêché de quitter le territoire national pour se rendre au Sénégal, afin de se recueillir sur la tombe du feu président Ahmadou Ahidjo. Une déclaration que Mme Ahidjo qualifie d’escroquerie politique et morale, rappelant que l’homme politique n’a jamais, en dépit des multiples deuils qui ont frappé la famille Ahidjo, exprimé la moindre compassion. Elle y voit une tentative d’instrumentalisation de la mémoire familiale à des fins électoralistes.
Dans sa sortie, Mme Ahidjo souligne également la méconnaissance volontaire, selon elle, des procédures administratives par Issa Tchiroma. Elle rappelle que tout ancien ministre est soumis à des règles strictes de sortie du territoire, lesquelles exigent une autorisation expresse du Président de la République. En insinuant qu’il s’agit d’un acte arbitraire ou d’une censure politique, l’ancien ministre chercherait, d’après elle, à manipuler l’opinion publique et à se positionner en victime dans une stratégie électorale.
Cet échange tendu entre figures publiques illustre les tensions grandissantes à l’approche du scrutin présidentiel prévu pour octobre 2025. Il révèle aussi la profondeur des fractures historiques encore sensibles au sein de la société camerounaise, où la mémoire des figures fondatrices continue de susciter débats, controverses et tentatives de récupération.
Dans un climat politique marqué par une défiance croissante envers les institutions et les élites, cette affaire pourrait bien redéfinir certains équilibres et fragiliser davantage l'image de certains prétendants à la magistrature suprême. Le respect de la mémoire collective et des procédures républicaines apparaît comme un enjeu central dans une campagne électorale de plus en plus tendue.
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