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La météo politique particulièrement agitée ces derniers temps suscite ici et là des réactions dont la tonalité renseigne suffisamment sur les sensibilités des uns et des autres. L’actualité et le contexte aidant, la précipitation le dispute souvent à la passion, donnant parfois l’impression que certaines prises de position trahissent une méconnaissance des faits. Ce qui rend du coup nécessaire une mise au point pour recentrer le débat, dissiper les incompréhensions en ramenant les choses à leurs justes proportions.

Le dernier cas en date concerne la récente déclaration de l’Union européenne sur le Cameroun. Il y a quelques jours, la Haute représentante de cette institution, Mme Federica Mogherini, a exprimé le point de vue de cette organisation sur « la détérioration de la situation politique et sécuritaire au Cameroun ». Elle dénonce, entre autres, « l’ouverture de procédures disproportionnées » à l’encontre des dirigeants d’un parti de l’opposition devant la justice militaire ainsi que « la persistance de la violence et des violations des droits de l’Homme » dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

S’agissant des procédures engagées contre des responsables du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) devant une juridiction militaire, il convient de relever, selon des sources bien introduites, que c’est en raison de la nature des infractions retenues contre les personnes interpellées qu’elles ont été orientées vers le tribunal militaire. En effet, la loi n°2017/012 du 12 juillet 2017 portant Code de justice militaire énonce en son article 8 alinéa c que « le tribunal militaire est seul compétent pour connaître des infractions relatives aux actes de terrorisme et atteintes à la sûreté de l’Etat ».

Dans ce cas précis, Maurice Kamto et ses co-accusés ne sont pas poursuivis pour des actes de terrorisme, mais notamment pour hostilité contre la patrie et insurrection, infractions relatives à la sûreté de l’Etat. Pour ce qui est de la persistance de la violence et des violations des droits de l’Homme dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, tous les observateurs de bonne foi sont d’avis qu’elles sont le fait des sécessionnistes. Il est irréfutable, en effet, que les violences ponctuées de destructions multiformes et d’atteintes graves à l’intégrité physique de paisibles citoyens, sont le fait des séparatistes déterminés à mettre à mal l’unité nationale et le vivre ensemble des Camerounais.

Un des cas les plus révélateurs de cette barbarie, c’est l’attaque récente contre l’hôpital de district de Kumba qui s’est soldée par la mort de quatre personnes dont deux malades brûlés vifs sur leur lit d’hôpital. En dépit de la création récente par le chef de l’Etat du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants qui constitue une porte de sortie honorable, nombre d’entre eux refusent de revenir sur le droit chemin. Ce que le gouvernement reproche à ses partenaires à travers le communiqué du ministre de la Communication, c’est le refus de s’en tenir aux faits qui sont pourtant sacrés. Ainsi que le parti pris qui semble se dégager de leurs prises de position. Ces institutions et pays amis gagneraient à soutenir l’action du gouvernement dont l’objectif est de ramener la paix sur l’ensemble du territoire dans l’intérêt bien compris de tous les Camerounais.

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