ENAM : Le Temple de la Corruption où la Méritocratie est Vendue 30 Millions FCFA
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Le Cameroun est confronté à une crise institutionnelle d’une gravité sans précédent, un véritable hold-up sur l’avenir de la nation. L’École Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM), censée former l’élite et l’ossature de l’État, a muté en un marché aux puces de luxe. Oubliez la méritocratie et l’idée saugrenue que l’intelligence puisse encore avoir la moindre valeur : la matière grise a été définitivement supplantée par l’épaisseur du portefeuille. Le diplôme, autrefois symbole de droit et de compétence, est devenu une vulgaire marchandise, confirmant les craintes d'une corruption étatique institutionnalisée.

Pour s’assurer un fauteuil d’influence dans l’antichambre du pouvoir, le prix est désormais public et obscène. L’accès au Cycle B se monnaye à 20 millions de FCFA, tandis que le Cycle A, le plus prestigieux, exige 30 millions de FCFA. Ce système révèle l’ampleur du scandale où l’accès aux hautes sphères de la Fonction Publique est soumis à une vente aux enchères éhontée, foulant au pied les principes fondamentaux de l’équité républicaine.

Au sommet de cette pyramide de l’infamie se pavanent deux figures emblématiques. D’un côté, Bertrand Pierre SOUMBOU ANGOULA, le Directeur général de l’ENAM, l’ordonnateur présumé de cette mascarade qui transforme l’école en un supermarché de l’impunité. De l’autre, Joseph LE, le Ministre de la Fonction Publique, dont la démonstration de force a choqué l’opinion publique. Son propre fils, LE KOUD Yvan Cédric, aurait été catapulté à l’ENAM sans même composer l’oral et, selon les allégations, sans le diplôme requis. Cet acte de népotisme éhonté est un crachat violent au visage de tous les jeunes talentueux, sans relations ni réseaux, qui se voient dépossédés de leur droit légitime à un avenir.

Cette affaire n’est plus un simple dérapage isolé ; elle est la confirmation brutale que le pays est dirigé par une mafia qui sacrifie sciemment l’intégrité de ses institutions sur l’autel de l’argent et des liens familiaux. Le scandale de l’ENAM met en lumière la nécessité urgente et vitale de réformes profondes et transparentes pour restaurer l’intégrité et la crédibilité de l’administration camerounaise. L’indignation face à ce hold-up institutionnel doit être universelle.

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