Le Gouverneur du Littoral crée l'indignation sur la nutrition des détenus
CAMEROUN :: SOCIETE

CAMEROUN :: Le Gouverneur du Littoral crée l'indignation sur la nutrition des détenus :: CAMEROON

La gestion de la population carcérale au Cameroun traverse une zone de fortes turbulences suite aux récentes déclarations attribuées au Gouverneur de la région du Littoral. Dans un contexte encore marqué par les tensions liées à la crise post-électorale, l'autorité administrative aurait suggéré que les personnes privées de liberté prennent désormais en charge leur propre alimentation. Cette injonction, qui invite implicitement les prisonniers à se débrouiller pour se nourrir alors qu'ils sont sous la responsabilité directe de l'État, soulève une vague d'indignation sans précédent au sein des organisations de défense des droits humains et de la société civile.

La question de la prise en charge nutritionnelle en milieu carcéral n'est pas seulement une affaire de logistique, mais touche au cœur des obligations régaliennes. Selon les conventions internationales et le droit national, l'administration pénitentiaire a le devoir impérieux de garantir la subsistance de chaque individu incarcéré. En demandant aux détenus, dont beaucoup sont issus des rangs de l'opposition, de subvenir eux-mêmes à leurs besoins vitaux, le Gouverneur semble remettre en cause le principe fondamental de la protection des individus sous main de justice. Cette situation est d'autant plus préoccupante que de nombreux prisonniers politiques ne disposent d'aucune ressource financière ou de soutien familial régulier pour pallier ce désengagement étatique.

Le débat s'intensifie également autour de la responsabilité du Gouvernement camerounais dans le maintien des standards de vie minimaux au sein des prisons surpeuplées. Les observateurs craignent que cette posture n'aggrave une situation sanitaire déjà précaire, transformant la détention en une double peine où la faim devient un instrument de pression supplémentaire. Les critiques pointent du doigt une dérive de l'administration territoriale qui, face aux contraintes budgétaires ou politiques, choisirait de se délester de ses responsabilités les plus élémentaires. Cette crise de la nutrition en milieu carcéral pourrait rapidement devenir un point de friction majeur sur la scène internationale, ternissant davantage l'image du pays en matière de respect des libertés fondamentales.

Face à l'ampleur de la polémique, les appels à une réforme urgente du système de gestion des établissements pénitenciers se multiplient. Les défenseurs des droits de l'homme exigent une clarification immédiate et des garanties budgétaires pour que le droit à l'alimentation ne soit plus une variable d'ajustement. Pour beaucoup, la dignité humaine ne doit pas s'arrêter aux portes des cellules, et l'État doit impérativement assumer ses fonctions protectrices envers tous les citoyens, quel que soit leur statut judiciaire. Le silence ou l'indifférence face à une telle situation risquerait de fragiliser durablement la cohésion sociale dans un pays déjà éprouvé par de multiples défis politiques et sécuritaires.

Pour plus d'informations sur l'actualité, abonnez vous sur : notre chaîne WhatsApp 

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo