Il faut sauver la CDC
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Le fleuron de l’agro-industrie subit le contre coup des attaques des séparatistes depuis bientôt deux ans.

Les nouvelles en provenance de la Cameroon Development Corporation (CDC) sont loin de faire flamber les prix sur le marché. L’entreprise a même déjà été retirée de la liste des exportateurs de la banane du Cameroun. L’activité tourne au ralenti, les résultats sont mauvais. Pour faire simple, la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest menace, chaque jour, la survie de la CDC. A la faveur du dernier conseil d’administration en décembre dernier, on a pu avoir la confirmation que la perte d’emplois va toucher 93% du personnel.

Le PCA a par ailleurs indiqué dans le communiqué ayant sanctionné les travaux que ces personnels représentent une masse salariale mensuelle de deux milliards de F environ. Selon les données du Gicam, des 29 sites de production de ce fleuron de l’agro-industrie (plantations et usines), 12 sites sont en arrêt total de production, certains sites étant devenus des bases pour des assaillants armés qui en ont délogé les travailleurs ; 10 sites ne sont plus que partiellement opérationnels en raison des interruptions sporadiques d’activités suite à des attaques de groupes armés, des interruptions de l’alimentation en énergie électrique ou à cause de l’inaccessibilité à certaines zones ; 07 sites dont 02 usines (Tiko et Idenau) et 05 plantations (Debunscha, Missellele, Ndongo, Mondoni et Moquo) sont encore entièrement opérationnels.

Pour ce qui est des chiffres, c’est tout aussi préoccupant. 6 124 emplois sont déjà perdus (sites en arrêt de production) et 5805 autres relevant des sites partiellement opérationnels sont gravement menacés ; ce qui représente 71% de l’effectif total employé par la société. Toujours selon les données actualisées du Gicam et publiées en juillet dernier, une valorisation sommaire des pertes enregistrées se chiffre à plusieurs milliards de F. 9,2 milliards de F en termes de productions de banane, huile de palme et caoutchouc perdues. Le manque à gagner en chiffres d’affaires est de 11,4 milliards de F; les autres pertes (équipements volés/ détruits, rançons, vols, …) sont évaluées à 1,031 milliard de F.

Pour le Gicam, à date et en supposant un retour rapide vers le calme et la sécurité, la CDC aura besoin d’une injection de fonds de l’ordre de 15 milliards de F CFA pour financer son plan de relance. Ce montant servirait notamment à payer des factures de fournisseurs afin de rétablir la confiance et reprendre les livraisons de matières premières / pièces de rechange nécessaires à la production ; remplacer les équipements de production détruits ; réhabiliter les plantations et amortir la dette sociale de l’entreprise.

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