Remaniement : Agien Nyangkwe dénonce un journalisme horrible de Jeune Afrique sur Ngoh Ngoh
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Une vive polémique secoue les cercles d’analystes politiques au Cameroun suite à la publication d’un article dans le magazine parisien Jeune Afrique traitant d'un possible remaniement gouvernemental. Agien Nyangkwe, journaliste expérimenté et observateur averti des coulisses du pouvoir, a qualifié la publication de "journalisme horrible", notamment en raison de ses affirmations concernant le Secrétaire Général de la Présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh. L'allégation la plus alarmante, et la plus contestée, prétend que Ngoh Ngoh souhaiterait remplacer le Directeur du Cabinet Civil de Paul Biya.

L'analyse d'Agien Nyangkwe met en évidence une méconnaissance flagrante du fonctionnement interne de la Présidence. Il est un principe intangible que la sélection et la nomination du Directeur du Cabinet Civil relèvent de la seule et exclusive prérogative du Président de la République. Ce poste clé, au même titre que le Premier Ministre, les Affaires Étrangères, la Défense ou la Sécurité Nationale, échappe à l'influence directe du Secrétaire Général qui, selon l'analyste, découvre lui-même les noms lorsqu'ils sont transmis à la signature. Ce mécanisme est d'ailleurs clairement documenté, notamment par l'ancien Secrétaire Général Jean Marie Atangana Mebara dans son ouvrage largement disponible. Cet écart factuel suggère que l'auteur de l'article de Jeune Afrique aurait été manipulé par des sources cherchant à surévaluer leur poids dans l'appareil d'État.

Le contexte politique camerounais rend toute spéculation sur un remaniement d'autant plus hasardeuse. Le président Paul Biya évolue sur une corde raide après l'élection d'octobre 2025, largement contestée, et une absence notable de soutien direct du président français Emmanuel Macron et d'autres chefs d'État africains lors de son investiture, un fait étrange et lourd de sens. L'opacité de la gouvernance et les rapports alarmants des agences de renseignement occidentales sur les "comportements néfastes" de certains membres du gouvernement ajoutent à l'instabilité.

Face à ces impasses, un remaniement ne semble pas être la priorité ni même une option viable sans une stratégie de sortie sécurisée pour le président. Les tentatives passées de transition négociée, notamment impliquant Issa Tchiroma Bakary, n'ayant pas abouti, la situation actuelle est bloquée. Toute analyse prédisant un remaniement imminent manque de profondeur, selon Nyangkwe. Les mois de décembre et janvier sont annoncés comme étant "révélateurs en détails et bouleversements", indiquant que des enjeux bien plus profonds que de simples ajustements ministériels sont en jeu.

Cette critique acerbe dénonce un journalisme superficiel et manipulé qui, en se focalisant sur des allégations non fondées de luttes intestines pour un poste, détourne l'attention des vrais défis politiques et de la crise de légitimité que traverse l'administration de Yaoundé.

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