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© Mutations : Aïcha Nsangou
- 30 Mar 2017 10:39:48
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CAMEROUN :: Nkozoa : Un terrain, trois propriétaires :: CAMEROON
Au centre de la querelle, une parcelle de quinze hectares.
Le 04 septembre 2016, des populations au quartier Nkozoa voient leurs propriétés détruites. Désemparées, celles-ci qui disent pourtant avoir acquis leurs parcelles de terrain à la régulière ne savent pas à quel saint se vouer. Elles descendront quelques mois après dans la rue pour signifier leur ras le bol.
Un nom va apparaître comme responsable de cette casse. Antoine Félix Samba. Ce dernier se réclame propriétaire de la parcelle de plus de quinze hectares où il a déjà engagé des travaux. Sauf que tout comme certains autochtones, Samuel Sadja Kam clame, documents à l’appui, être le propriétaire de ces terres.
«Nous sommes des propriétaires réguliers de ce terrain, parce que nous en détenons les titres fonciers. Sachant que la caractéristique première d’un titre foncier. Je suis victime d’un braquage foncier devant lequel il est tout à fait regrettable que les autorités en place, connaissant la vérité et le droit, se refusent de crier au scandale», explique Samuel Sadja Kam. En mai 2013, Antoine Félix Samba demande une annulation des titres fonciers auprès du ministre du Domaine, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf).
«On lui a répondu que ces titres ont été obtenus par voix de concession sur des domaines de dépendance du domaine national et ce, pendant plus de 36 ans, nous étions en 2014. Il a saisie le tribunal administratif dix mois après l’introduction du recours contentieux. Une saisine qui, jusqu’en mars 2017, n’a jamais été vidé», affirme Samuel Sadja Kam, pièces justificatives à l’appui.
A ce jour, trois acteurs sont au centre de l’affaire : Samuel Sadja Kam, Antoine Félix Samba et les populations. De son côté, l’avocat d’Antoine Samba, également membre de cette communauté, affirme que les terres querellées ont un propriétaire connu de tous. «Ce terrain appartient aux Etoudi. Plus précisément à la famille Mvog-Ekalla des Etoudi. Antoine Felix Samba est comme moi, il a des souches ici. Sa mère est de la famille, il ne sort pas de nulle part. Il s’est joint à moi afin de mener le bon combat pour récupérer nos terres», affirme Me Opono Tsala.
L’avocat ajoute que «à ma connaissance, il n’y a pas un titre foncier légal sur ce terrain. Je sais que les deux dossiers d’immatriculation que j’ai engagés doivent aboutir parce que nous exploitons ce terrain conformément à l’article 9 du décret du 27 avril 1976 qui régit les conditions de délivrance du titre foncier», précise-t-il. En attendant, les populations qui ont acquis des terrains sur cette parcelle se disent flouées et espèrent la résolution du conflit qui s’est très vite transporté dans les tribunaux.
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