Répression post-électorale : Le Ministre MOMO justifie la force, niant la mort d'innocents
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Le Ministre délégué auprès du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, MOMO Jean De Dieu, a une nouvelle fois suscité l'émoi et la controverse après ses déclarations chocs concernant les violences survenues lors des manifestations post-électorales. Invité de l'émission "Sans Tabous", le responsable politique, dont la fonction inclut les droits de l'homme, a adopté une ligne de défense rigide pour justifier la répression menée par les Forces de Maintien de l'Ordre (FMO). Ses propos, jugés incendiaires par de nombreux observateurs, minimisent l'impact de l'intervention des forces de sécurité sur la population civile.

Face aux accusations de l'opposition et des organisations de défense des droits humains concernant la violence et les décès de manifestants, le Ministre a catégoriquement nié la mort d'innocents. Selon lui, les victimes n'étaient pas des civils participant à des marches pacifiques, mais des "criminels armés de couteaux, machettes et cailloux". Une rhétorique qui vise clairement à criminaliser le mouvement de contestation et à dédouaner l'appareil d'État de toute responsabilité. Il a affirmé avec conviction : "Ce n’étaient pas des marches pacifiques. Ceux qui ont perdu la vie lors de ces événements, c’est parce qu’ils voulaient donner la mort à autrui". Ces déclarations polarisantes risquent d'exacerber davantage les tensions dans un contexte politique déjà très volatile.

Cette prise de position ministérielle s'inscrit dans une ligne politique récurrente qui privilégie la fermeté et le contrôle de l'information. En qualifiant les victimes de "criminels", MOMO cherche à influencer la perception publique des événements, tentant de détourner l'attention des questions cruciales sur le respect des libertés fondamentales et le droit de manifester.

Cependant, de nombreux rapports d'ONG internationales, ainsi que des témoignages locaux, dressent un tableau bien différent, faisant état d'un usage excessif et disproportionné de la force par les FMO. La communauté internationale observe d'ailleurs avec une inquiétude grandissante cette escalade de la violence et ces tentatives de museler l'expression démocratique.

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