Élections présidentielles au Cameroun : le bilan humain et économique d'un processus contesté
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Élections présidentielles au Cameroun : le bilan humain et économique d'un processus contesté :: CAMEROON

Le processus d’élection présidentielle au Cameroun est devenu, au fil des décennies, un sujet de débat brûlant qui dépasse largement les simples enjeux démocratiques. Pour une partie de l'opinion, le renouvellement rituel du mandat présidentiel sous les mêmes auspices ne fait qu'engendrer un coût humain et sociétal exorbitant, soulevant la question fondamentale de la pertinence d'organiser de tels scrutins si le résultat semble invariablement prédéterminé. Le bilan, dressé  est sombre et lourd de conséquences.

Les « bénéfices » ironiquement cités – les morts, les prisonniers, les exilés politiques, les exécutions et les assassinats – rappellent la violence post-électorale qui a souvent émaillé l'histoire récente du pays. Ces drames humains déchirent le tissu social, détruisant des vies entières de pères et mères de famille, et créant une vague d'exil forcé. Pour ceux qui s'opposent au statu quo, l'organisation de ces élections, dans un contexte où le maintien au pouvoir semble être une fin en soi, ne ferait qu'aggraver la crise en cours. L’interrogation est lancée : ne serait-il pas plus judicieux de ne pas organiser de scrutin, par souci de préserver les vies humaines, si l’alternance politique n’est pas envisageable ?

Sur le plan social, l'une des conséquences les plus dévastatrices est la haine grandissante et le tribalisme exacerbé. Les périodes électorales sont malheureusement propices à l'instrumentalisation des clivages socio-ethniques par certains acteurs politiques, qu'ils soient au pouvoir ou dans l'opposition, minant la cohésion nationale. Ce climat de stigmatisation crée des fractures profondes, rendant la construction d’une paix durable de plus en plus difficile. Cet environnement tendu a également des répercussions directes sur l’économie camerounaise, comme l'ont montré certaines crises post-électorales qui ont entraîné des arrêts d'activités, des dégâts matériels importants, et des pertes financières considérables, notamment dans des villes comme Douala, le poumon économique du pays.

Ainsi, le cycle électoral, loin d'être un moment de progrès démocratique, est perçu comme un facteur de régression nationale. Les critiques s'accordent à dire que le pays recule dans presque tous les domaines à chaque élection, en plus d'installer durablement une méfiance et une haine destructrices.

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