Démenti : l'Extrême-Nord du Cameroun face à l'infox des 163 mercenaires de Boko Haram éliminés
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Démenti : l'Extrême-Nord du Cameroun face à l'infox des 163 mercenaires de Boko Haram éliminés :: CAMEROON

Contrairement à une rumeur sensationnaliste qui s'est propagée à grande vitesse sur les réseaux sociaux, aucune élimination massive de 163 mercenaires de Boko Haram n’a eu lieu récemment dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Selon des sources sécuritaires locales concordantes, il s'agit purement et simplement d'une infox visant à manipuler l'opinion publique ou à créer un sentiment de fausse victoire dans une zone où la situation sécuritaire reste extrêmement fragile. La diffusion de ces fausses nouvelles met en lumière les défis de la gestion de l'information en temps de crise.

La réalité des faits, confirmée par plusieurs rapports sécuritaires, concerne une incursion armée survenue dans la nuit du mercredi 5 novembre, près de Mora, dans le département du Mayo-Sava. Un détachement des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) a été pris pour cible par un groupe armé affilié à la secte terroriste Boko Haram. L'attaque a malheureusement occasionné des dégâts, se soldant par la destruction partielle d'un camp militaire, incendié par les assaillants. Le bilan officiel, à l'heure actuelle, fait état de deux soldats blessés. Il est crucial de souligner qu’aucune perte importante n’a été signalée du côté des assaillants par les autorités, ce qui contredit de manière flagrante le chiffre mirobolant de 163 éliminations relayé sur internet.

Cette désinformation est particulièrement préoccupante, car elle tend à occulter la véritable menace et les sacrifices quotidiens des FDS ainsi que des comités de vigilance locaux face à l'insurrection. Le Mayo-Sava et les départements limitrophes comme le Logone-et-Chari et le Mayo-Tsanaga demeurent des zones d'opérations complexes où les attaques, bien que sporadiques, continuent d'affecter les conditions de vie des populations, provoquant des déplacements internes et aggravant la crise humanitaire. Les récents rapports soulignent la persistance de l'insécurité due aux Groupes Armés Non Étatiques (GANE), compliquant l'accès à la nourriture et à l'aide humanitaire. 

Face à la prolifération de ces rumeurs, il est impératif de s'appuyer sur des sources d'information vérifiée. La lutte contre le terrorisme dans la région du Lac Tchad est une tâche ardue qui ne saurait être simplifiée ou déformée par des chiffres fantaisistes.

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