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© Eco Matin : Jean Paul Atangana
- 24 Mar 2016 03:54:59
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CAMEROUN :: Eneo affine ses stratégies :: CAMEROON
Les acteurs du secteur indexent la mauvaise qualité du transport de l’énergie électrique.
Depuispratiquement trois semaines, les Camerounais revivent le calvaire des coupures de courant (encore appelées délestages). Le quartier Bonaberi à Douala, un quartier de Douala considéré comme un point stratégique de l’économie camerounaise, est resté quatre jours sans lumière la semaine dernière. A Yaoundé, des situations ubuesques comme des bureaux de quelques entreprises éclairés avec des bougies et des lampes à pétroles se comptaient à la pelle. La semaine dernière, les quartiers Efoulan, Damase et Nsimeyon étaient plongés dans le noir pendant de longs jours. Toute chose qui a eu le don de vexer les populations.
E. Mballa, qui habite un quartier fortement « délesté » de Yaoundé préfère raconter sa frustration en revenant sur les coupures d’électricité les plus tragiques. « Eneo a coupé le courant à plus de la moitié des populations de Yaoundé le 10 février pendant le discours parlé du chef d’Etat camerounais. On a eu le même cas lors du 8 mars, pendant la Journée mondiale de la femme », fait savoir E. Mballa. Chez Eneo, l’entreprise britannique chargée de la production et de la commercialisation de l’énergie électrique, on veut rester zen.
Pour justifier ces coupures intempestives, Eneo pointe du doigt les défaillances dans le transport de l’énergie électrique. Un domaine que l’Etat du Cameroun vient de nationaliser en créant la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel), une entreprise qui sera dédiée à cette activité. Les responsables de cette entreprise ont déjà été nommés, mais les activités n’ont pas encore commencées.
Eneo n’est pas le seul à indexer la qualité du transport électrique. Théodore Nsangou, le directeur général d’Electricity development corporation (Edc), la société de patrimoine du Cameroun, impute aussi cette situation au transport de l’énergie électrique et non pas au déficit de l’offre énergétique comme l’opinion le pense. Dans une interview qu’il a récemment accordé au quotidien Cameroon tribune, Théodore Nsangou a indiqué que « la centrale hydroélectrique de Lom Pangar avait permis d’injecter plus de 3 milliards de mètres cubes d’eau dans le fleuve Sanaga entre décembre 2015 et mars 2016, contribuant ainsi à réduire le déficit d’approvisionnement en énergie électrique de l’ordre de 70%... ».
Comme Eneo et Edc, une étude sérieuse a dévoilé au grand jour le mauvais état des poteaux sur lesquels les branchements sont effectués. L’étude révèle aussi la prolifération des branchements anarchiques, même dans les principales villes du pays, telles que Yaoundé et Douala. Ainsi, 37,5 milliards de FCFA ont été consacrés à la réhabilitation et à la sécurisation de ses infrastructures, en parallèle à l’augmentation du nombre de ses abonnés. Pour l’instant, le patronat crie au loup. Il estime les pertes causées par les coupures d’électricité en milliards de FCFA. « Ces coupures ne me permettent pas de produire comme d’habitude », gronde M. Bouba, tenancier d’une boulangerie de Yaoundé.
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