Tensions entre populations et Chinois sur l'exploitation de l'or
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Les exploitants chinois sont accusés d’assassinat, d’accaparement des terres et de corruption dans un pays où l’industrie aurifère n’est pas encadrée légalement.

L’exploitation industrielle de l’or dans l’est du Cameroun provoque de fortes tensions entre populations locales et exploitants chinois, accusés d’assassinat, d’accaparement des terres et de corruption dans un pays où l’industrie aurifère n’est pas encadrée légalement.

Ce, depuis que le gouvernement via le ministère des mines et du développement technologique, a suspendu d’exploitation dans cette partie du pays, quatre entreprises chinoise dont la dont la société chinoise Lu et Lang, bien implantée dans la région.

Selon les populations locales exacerbées par ces entreprises chinoises, un chinois travaillant dans l’entreprise Lu et Lang, avait abattu en novembre dernier un camerounais cherchait de l’or sur la parcelle dont elle revendique la propriété. Toute chose qui avait amené les villageois à se révolter et à abattre à leur tour le chinois en question.

Rachat « pour des miettes »

La compagnie minière a repris ses activités sur le site de Longa Mali après un bref arrêt. Mais la tension est loin d’être retombée dans la zone. Les Chinois « ont tué mon fils, mais ils n’ont rien fait (pour moi). Ils travaillent et personne ne les inquiète », fulmine Philippe Balla, père de la victime. « Il y a des conflits en permanence entre Camerounais et Chinois » autour de l’exploitation de l’or dans l’est du Cameroun, affirme M. Ndoyama.

Les habitants pestent contre le rachat « pour des miettes » de nombreuses terres autrefois agricoles, selon Michel Pilo, chef du village de Mali, qui englobe Longa Mali.« Ils dévastent nos champs », accuse-t-il, affirmant qu’une parcelle qui vaudrait 500.000 francs CFA (750 euros) est rachetée à 80 000 francs (120 euros).

Et « vous ne pouvez pas vous y opposer car si vous le faites, votre parcelle est arrachée sans dédommagement », renchérit sous anonymat un conseiller municipal de l’arrondissement de Bétaré Oya où se trouve LongaMali.

Dans ce village enclavé, M. Ndoyama est l’un des rares paysans à disposer encore d’espace cultivable. Lui voit « l’avancée des Chinois » comme un risque de « perdre » sa plantation de tubercules de manioc.

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