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© Mutations : Lucien BODO
- 21 Jan 2017 03:45:48
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CAMEROUN :: Affaires au ralenti pour les porteurs des marchés :: CAMEROON
Avec la baisse des recettes en ce début d’année, la plupart ont préféré arrêter temporairement le travail.
En embuscade au marché du Mfoundi avec leurs brouettes et leurs fourre-tout, une meute de gaillards engage un sprint. Un taxi vient en effet de se garer à quelques mètres d’eux, chargé de marchandises à tout casser.
Après une brève bataille de muscles et d’insultes entre ces porteurs, la propriétaire de la marchandise descend du taxi, l’air farouche, un foulard ceint autour de la taille. Parmi ces prestataires de service qui se bagarrent, elle ne choisit personne, préférant jeter son dévolue sur un jeune homme rester à l’écart de ses collègues.
Tiré de sa torpeur, Charles accompagne la dame jusqu’à son comptoir avec une charge largement supérieure à ce qu’il tracte d’habitude. Après quelques minutes d’efforts et de sueur, il touche, sourire aux lèvres, sa première commission de la journée : 300 FCFA. « Quand tu encaisses le genre ci, tu remercies d’abord le seigneur parce qu’actuellement, c’est la saison morte », confie-t-il tout en reprenant son souffle.
Le travail de Charles est également frappé par la disette du mois de janvier qui s’abat sur la plupart des secteurs d’activités. La lutte est donc rude chez les porteurs des marchés de Yaoundé. Il faut être à la fois patient, rusé et fort physiquement pour espérer faire une recette satisfaisante.
Toujours à la recherche d’un nouveau client, Charles avoue que « beaucoup, préfèrent d’abord arrêter le travail en début d’année parce qu’ils savent que le marché est dur à cette période ». Ces derniers refont surface lorsque des éclaircis en termes de bénéfices commencent à se faire signaler vers la moitié du mois de février.
Les brouettes et fourre-tout utilisés ici n’appartiennent généralement pas aux porteurs. Ces outils de travail sont la propriété de particuliers à qui l’on reverse une partie des gains engrangés dans la journée. La somme dépend alors du contrat verbal passé en amont. Les abandons de travail en début d’année se recrutent ainsi parmi ceux qui ont signé des contrats à taux fixe, peu importe les recettes.
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