Colère : Roger Milla ouvre le feu sur la presse sportive
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Présenté injustement comme la tête de proue d’un « réseau » ayant joué de son entregent pour faciliter le recrutement du sorcier Belge comme nouveau sélectionneur des Lions indomptables, l’ambassadeur itinérant n’a pas porté de gants pour tirer à boulets rouges sur les hommes de médias qu’ils qualifient de « sauvages ».

Il ruminait déjà sa colère dans une des salles d’attenante du palais des Sports qui a abrité hier à 10h 30, la cérémonie de remise de primes du Minsep aux valeureuses joueuses de la sélection nationale féminine de volley-ball, qualifiée pour les Jeux olympiques de Rio en juillet prochain au Brésil. L’air tendu et la mine d’enterrement qu’il affichait aux côtés de Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt pourtant tout souriant, en disait long sur la bombe que le vieux Lion s’apprêtait à lâcher. Une fois, qu’il a débarqué dans la salle où a eu lieu la seconde cérémonie relative à la signature de contrat du nouveau sélectionneur des Lions indomptables, l’ambassadeur itinérant, vert de rage, a craché son venin sur les Hommes de médias alors même que certains tentaient de lui adresser un bonjour chaleureux.

Tel un volcan en ébullition, le meilleur footballeur africain du siècle dernier a foncé droit vers les professionnels de la plume et du micro. « Je vous ai dit de laisser mon nom tranquille ! Sinon je vais être très sauvage. Je vous préviens », menace-t-il. Et de poursuivre fou furieux « continuez d’aller écrire ce que vous écrivez dans vos journaux. Roger Milla n’est pas un sauvage comme vous ; moi, je suis un homme honnête. ..Vous êtes des mal élevés »

Tête de proue d’un réseau

Après avoir déversé sa bile, il va prendre place à la gauche d’Hugo Broos, visiblement stupéfait par la fougue du vieux Lion qu’on présente comme son « parrain ». A l’origine de ce coup de gueule de l’emblématique numéro 9 des quadruples champions d’Afrique : certaines publications dans les médias sur ses rapports prétendus avec le nouvel entraineur du Cameroun. Présenté à tort comme la tête de proue d’un « réseau » ayant joué l’entregent pour faciliter le recrutement du sorcier Belge comme nouveau sélectionneur du Cameroun, l’ambassadeur itinérant s’est offusqué de ce que sa supposée responsabilité dans ce dossier soit autant surmédiatisée.

Dans un entretien accordé hier jeudi au quotidien Mutations, Miller, déclare l’avoir découvert à travers la presse, et se dit quelque peu interloqué par le choix porté sur Hugo Broos. Je n’avais jamais entendu parler de lui. C’est même au détour d’une conversation que certains journalistes de la Crtv m’ont appris qu’un coach avait été nommé. Et quand ils ont prononcé son nom, j’étais encore plus perdu. Tout ce que je sais en regardant sa date de naissance, c’est que je suis son aîné d’un mois », a-t-il confié. Il est d’autant plus surpris qu’Hugo Broos ne figurait pas dans la short-list des entraineurs préalablement arrêtée par la Fécafoot. « Je ne le connais pas. Jusqu’à sa nomination dernièrement, son nom n’avait été cité nulle part. Je ne comprends pas pourquoi les journalistes camerounais sont toujours en train de mêler mon nom à certaines pratiques », ajoute-t-il.

Grande gueule

En effet, en dehors du rectangle vert, Roger Milla a rarement gardé sa langue dans sa poche, transpirant parfois l'égocentrisme qui habite tous les grands attaquants. Une tendance qui s'est confirmée une fois son retrait des terrains définitif, en 1994. Plusieurs sélectionneurs, anciennes gloires du football camerounais et autres membres du Comité exécutif de la Fécafoot ont déjà essuyé les attaques du vieux Lion. De sa position de dirigeant, le charismatique goléador n'hésite donc pas à appuyer partout là où ça fait mal. Conscient du poids de ses mots sur ses compatriotes. Le timing de ses interventions ne doit pas grand-chose au hasard. Il y’a deux ans, c'est l’ex sélectionneur l'allemand Volker Finke qui en a fait les frais.

« Le Cameroun a besoin d'un entraineur compétent pour le Mondial », avait-il lâché fin 2013, une fois les Lions qualifiés pour la phase finale.

Son avis, il l'avait clairement exprimé quelques mois auparavant avant même que Finke ne soit nommé. « Dites à cet entraîneur qui s'apprête à débarquer au Cameroun de rebrousser chemin, sinon nous allons le tabasser avant de le refouler chez lui. Nous ne pouvons pas accepter ces ennemis du pays », avait lancé Milla dans une interview parue dans Le Messager. Des propos sous forme de tir à longue portée qui font de l’homme, une tête de turc. La presse est prévenue !

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