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© AFRIKSURSEINE : Ecrivain et Romancier Calvin DJOUARI
- 04 Dec 2025 09:07:40
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CAMEROUN :: RENCONTRE SECRETE DES LIONS ECARTES : LA PARTIE NE FAIT QUE COMMENCER :: CAMEROON
À mesure que la Coupe d’Afrique des Nations approche, une rumeur persistante commence à prendre la forme d’une ombre inquiétante autour des Lions Indomptables. Dans les prochains jours, plusieurs joueurs non sélectionnés auraient prévu une rencontre secrète, loin des caméras, loin des discours officiels, une réunion où frustrations accumulées, blessures d’ego, et vérités restées trop longtemps sous silence pourraient enfin éclater. Leur intention, disent certaines indiscrétions, ne serait pas seulement de contester leur absence de la sélection, mais de révéler publiquement ce qu’ils considèrent comme les dérives et les tensions qui minent aujourd’hui le football camerounais.
Et au centre de cette tempête annoncée se trouve un nom qui fait trembler autant qu’il inspire : Samuel Eto’o Fils. Pour les uns, cette réunion serait l’expression la plus visible du malaise qui ronge la maison des Lions depuis des mois ; pour d’autres, elle serait une tentative organisée de déstabiliser un président déterminé à imposer l’ordre par la rancoeur. Quoi qu’il en soit, jamais l’équipe nationale n’a semblé aussi proche de la rupture. La rivalité entre Eto’o et certains joueurs, déjà brûlante, n’est peut-être que la partie émergée d’un iceberg bien plus vaste, fait de rancœurs étouffées, de conflits d’autorité et d’ambitions contrariées. Et tandis que le pays retient son souffle, l’avenir des Lions Indomptables semble suspendu à cette réunion invisible qui pourrait renforcer Eto’o… ou précipiter sa chute.Si une rencontre secrète de plusieurs Lions Indomptables non sélectionnés serait en préparation, les choses semblent aller bien au-delà d’une simple contestation sportive.
Selon certaines indiscrétions qui circulent de bouche à oreille dans le milieu des anciens lions, et dirigeants du football, les cercles d’influence, ces joueurs auraient même contacté des personnalités puissantes du pays, des figures respectées dont la parole peut renverser des tendances et redistribuer les forces avant le départ de la sélection pour le Maroc. Dans cette atmosphère électrique, le nom de Samuel Eto’o Fils revient comme toujours au centre des discussions, symbole d’un pouvoir contesté.
Au Cameroun, l’équipe nationale est un miroir de la culture, de l’identité, et parfois même de la cohésion nationale. Retirer un joueur comme Vincent Aboubakar sans état d’âme, ou voir des figures comme Onana, Ngadeu ou Ngamaleu écartées, ne sont pas de simples choix techniques ; ce sont des actes qui touchent l’âme du pays, réveillent des sensibilités ethniques, régionales, culturelles, des loyautés familiales et communautaires profondément enracinées. L’État lui-même, selon certains échos, chercherait activement une solution, conscient que dans une nation toujours en quête d’équilibre, chaque exclusion peut créer un séisme, chaque incompréhension peut devenir un symbole, et chaque conflit interne peut se transformer en affaire nationale. Le Cameroun sait que rien n’est gagné, que tout peut basculer, et que le destin des Lions est souvent le reflet du destin du peuple lui-même.
On sait que depuis plusieurs mois, la relation entre Samuel Eto’o Fils, président de la FECAFOOT, et André Onana, gardien international camerounais, alimente une vive polémique qui dépasse largement le cadre sportif. Entre désaccords personnels, accusations publiques, interrogations sur la gestion du pouvoir et tensions palpables autour des Lions Indomptables, la même question revient sans cesse dans les débats : qui, d’Eto’o ou d’Onana, finira par s’imposer dans cette confrontation qui secoue le football camerounais ? Nous l’avons déjà écrit dans un précédent article.
Pour beaucoup, impossible d’oublier le passé de Samuel Eto’o, considéré comme l’un des plus grands footballeurs africains de tous les temps. Son influence au sein des Lions Indomptables, à l’époque où il était joueur, est souvent décrite comme exceptionnelle. Certains récits racontent qu’il fut l’un des rares à tenir tête aux sélectionneurs, n’hésitant pas à contester des décisions qu’il jugeait injustes, notamment lors des remplacements pendant les matchs. D’autres témoignages vont plus loin, évoquant son implication dans l’hébergement de l’équipe lors des déplacements ou même dans le choix des maillots lors de certaines compétitions.
Pour ses admirateurs, Eto’o incarnait alors une force de caractère hors du commun, une autorité naturelle qui dépassait le simple rôle de joueur. Pour d’autres, ce comportement traduisait déjà une tendance à centraliser le pouvoir, à occuper un espace trop grand, à ne pas reconnaître suffisamment l’autorité des encadreurs. Aujourd’hui encore, devenu président de la FECAFOOT, cette figure divise profondément. Certains voient en lui un leader charismatique, déterminé, courageux, prêt à défendre le football camerounais envers et contre tout. D’autres y voient au contraire un dirigeant autoritaire, en conflit avec plusieurs acteurs majeurs du football national et africain. Des noms comme Roger Milla, Antoine Bell, Marc Brys ou l’ancien président de la CAF Issa Hayatou reviennent régulièrement dans des polémiques qui témoignent du climat tendu entourant sa gestion. Face à lui se dresse André Onana, l’un des gardiens les plus talentueux de sa génération.
Ses soutiens louent son grand cœur, rappelant qu’il aide chaque année des personnes gravement malades à se faire soigner à l’étranger. Ils admirent son franc-parler, sa détermination à ne pas suivre aveuglément ce qu’il considère comme des décisions injustes, et sa volonté de rester fidèle à ses convictions, même quand cela lui coûte des convocations ou attire la critique. Pour eux, Onana représente le courage d’un jeune homme qui refuse de se laisser écraser. Mais cette image n’est pas universelle. Ses détracteurs lui reprochent son indiscipline, ses prises de position jugées impulsives, sa tendance à entrer trop rapidement en conflit avec ses encadreurs et les conséquences parfois néfastes de ses choix sur l’harmonie de l’équipe.
Certains estiment même que sa carrière en club souffre de ce tempérament explosif, qui ne l’aurait pas toujours aidé dans les moments décisifs. La rivalité entre Eto’o et Onana dépasse ainsi les deux hommes. Elle est devenue le miroir des fractures profondes du football camerounais. Beaucoup y voient un conflit d’autorité ; d’un côté, ceux qui pensent qu’Eto’o veut garder le contrôle total sur les Lions Indomptables et refuse toute contestation ; de l’autre, ceux qui considèrent qu’Onana refuse toute forme d’autorité excessive et se bat simplement pour que les choses se fassent dans les règles et le respect. Cette tension met en lumière un malaise plus large ; celui d’un pays où les institutions sont souvent décrites comme fragiles, laissant place à des personnalités fortes qui imposent leur vision.
Pour certains, Eto’o est l’exemple parfait de cet homme fort qui écrase tout sur son passage. Pour d’autres, il est simplement un dirigeant ferme qui dérange ceux qui ont longtemps profité du désordre. Autour de cette confrontation, les rumeurs se multiplient ; on parle d’anciens joueurs non sélectionnés qui se seraient réunis en secret pour préparer des révélations fracassantes, de tensions internes depuis l’élection d’Eto’o, de joueurs qui ne veulent plus se taire. Certains pensent que les jours éliminés ne sont que la victime d’un climat instable, d’autres que ses propres actes ont nourri la division. Quoi qu’il en soit, le football camerounais est devenu le théâtre d’un bras de fer où joueurs, légendes, dirigeants, supporters et observateurs sont entraînés, chacun choisissant son camp, chacun défendant sa vérité. Beaucoup considèrent que le véritable test viendra lors de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations au Maroc.
Si les Lions Indomptables brillent, Eto’o pourrait renforcer sa légitimité et faire taire plusieurs de ses opposants. Mais en cas d’échec, les critiques pourraient se déchaîner, et certains verront en Onana la preuve vivante des dysfonctionnements de la gestion actuelle. Finalement, la vraie question n’est peut-être pas de savoir qui gagnera entre Eto’o et Onana. Car la véritable victoire ne devrait pas être celle d’un homme contre un autre, mais celle d’un football apaisé, d’institutions solides, d’une équipe nationale unie et d’un leadership respecté et respectueux. Car lorsqu’un pays en arrive à voir deux de ses plus grandes figures s’opposer au point de diviser toute une nation, ce n’est pas l’un ou l’autre qui perd : c’est le Cameroun lui-même. La rivalité entre Eto’o et Onana dépasse un différend personnel.
Elle expose les tensions historiques qui traversent le football camerounais ; le rapport au pouvoir, la difficulté à accepter la contradiction, les egos forts, la faiblesse institutionnelle et l’immense pression populaire. Pourtant, malgré toutes ces secousses, le Cameroun reste un pays de football, riche de ses talents, de ses légendes et d’une passion incomparable. Reste à savoir si cette passion, un jour, parviendra à dominer les divisions et à ramener les Lions Indomptables sur le chemin de l’unité. Au fond, le véritable match entre Samuel Eto’o et les Lions écartés ne s’est pas encore joué ; ce qui se déroule sous nos yeux n’est que le début d’une histoire plus vaste, plus profonde, où ambitions, blessures et quête d’équilibre national vont continuer de se croiser. Rien n’est figé, rien n’est décidé, et les prochains jours pourraient révéler autant de vérités que de nouvelles fractures. Le Cameroun retient son souffle, car chacun le sait : la partie ne fait que commencer.
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