Détention arbitraire : Le sort du leader Parfait Mbvoum, prisonnier politique à Kondengui
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Le paysage politique camerounais reste marqué par la répression post-électorale de 2025. Au cœur des préoccupations se trouve aujourd'hui Parfait Mbvoum, leader et Président du Front Républicain, incarcéré à la prison de Kondengui à Yaoundé depuis le 27 novembre 2025. Son arrestation, opérée de manière discrète et nocturne, quelques semaines après son interpellation initiale par les forces de l'ordre, relance le débat sur les méthodes de l'État face à la dissidence politique. Ancien du Social Democratic Front (SDF), Parfait Mbvoum s'est toujours affiché comme un ardent défenseur de ses convictions anti-Renouveau, un engagement qui, selon ses partisans, est la seule explication de son enfermement.

L'incarcération de ce leader politique, connu pour sa communication acerbe et son soutien actif au candidat Issa Tchiroma Bakary (FSNC) lors de la dernière présidentielle après l'éviction controversée de Maurice Kamto soulève de nombreuses questions quant à sa légitimité. Dans une République se réclamant de l'État de droit, le simple soutien à un candidat d'opposition ne saurait justifier une privation de liberté. Pourtant, malgré la libération de plusieurs autres figures interpellées dans le même contexte post-électoral, dont son compagnon de lutte Emmanuel Ntonga (FCC), Parfait Mbvoum demeure derrière les barreaux.

Le mystère plane sur les accusations précises qui pèsent contre lui. Quels faits lui sont réellement reprochés ? Quel est son statut carcéral exact et quel danger si grand représente-t-il pour l'ordre public ? L'opacité autour de ces éléments accrédite la thèse d'une manœuvre politique, possiblement dictée par de "Hautes instructions", visant à neutraliser un opposant jugé trop exubérant ou trop influent. Ces questions mettent en lumière la sincérité de la démocratie camerounaise face à l'opposition et la dissidence, et interrogent directement la philosophie de la répression étatique.

Les observateurs politiques soulignent que cette détention prolongée et arbitraire intervient après une présidentielle où le désaveu du régime, même selon les chiffres officiels, a été significatif. Le contexte actuel du Cameroun nécessite plus que jamais un apaisement. Les prisons ne peuvent et ne doivent pas devenir des espaces de règlement de comptes politiques. C'est aux gouvernants de fait qu'il incombe d'impulser cette décrispation, en garantissant notamment l'application stricte du respect des lois et en libérant les prisonniers politiques dont le maintien en détention prolonge inutilement le climat de tension et d'instabilité. Le sort de Parfait Mbvoum est ainsi devenu un baromètre crucial de la volonté du régime d'établir un dialogue politique sincère.

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