Louis Paul Motaze : Le négociateur à l’épreuve
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L’enquêteur-négociateur de l’Etat a reçu le coup fatal qui devrait aboutir à la fin de la guerre de la Fécafoot.

On l’a toujours présenté comme un super Premier ministre. Le secrétaire général des services du Premier ministre, homme à tout faire dans le cadre des Grandes réalisations engagées par Paul Biya dès l’entame de son septennat, n’a pas que concentré son énergie dans les grands chantiers de son paternel président. L’Œil de Paul Biya à l’immeuble-Etoile est devenu un acteur incontournable de la vie de la Nation. Et Yang Philemon, le Premier des ministre, qui s’est vu coller un tel collaborateur, homme à tout faire, aux pouvoirs élargies, comme il n’en a jamais été à ce poste occupé autrefois par un certain Jules Doret Ndongo, aujourd’hui oublié dans l’ombre d’un ministre important dans le système de l’homme du 6 novembre.

Son successeur Louis Paul Motaze qui est devenu incontournable dans la gestion des affaires du Cameroun, était donc l’homme le mieux placé pour connaitre de la crise de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Et c’est certainement à dessein que celui que l’on a présenté dans la presse à un certain moment comme l’adversaire de son patron, a été désigné pour gérer le long feuilleton de cette crise sous fond de coups bas.

Si le fils de Meyomessi (département du Dja et Lobo) a plus ou moins réussi l’épisode de la Coupe du monde 2014 de triste mémoire, la suite de l’épreuve aura été une partie des nerfs pour l’œil de Paul Biya chez Yang Philemon à qui le Chef de l’Etat a confié la gestion de l’enquête sur la débâcle des Lions. Et l’homme de confiance de Paul Biya qui s’est particulièrement engagé sur le chemin tracé par son «père», aura été celui qui a le moins reculé, ou du moins cédé des parcelles de pouvoir de ce gouvernement résolument engagé contre le clan installé à Tsinga depuis une vingtaine d’années. Lui qui a promis, selon la lettre de la Fifa faisant suite à la dernière mission effectuée par le gouvernement à Zurich. La mission qui était supposée être celle de la fin de l’imposture», et qui allait déloger Joseph Owona de Tsinga.

400 millions comme déclic

Louis Paul Motaze a fait le pas que ni René Sadi jadis vu comme le soutien politique de Tombi à Roko, la bête à abattre coûte que coûte à Tsinga, ni Grégoire Owona, le vice-président du Comité national olympique et sportif du Cameroun, n’ont fait : promettre de revoir la loi du Cameroun, pour sortir de la crise. Du coup, l’homme qui avait focalisé son intérêt sur les ambitions et projets de Tombi à Roko sur ses projets par rapport à l’avenir de la Fécafoot, alors que le sujet de l’interrogatoire portait sur la débâcle des Lions au Brésil, a dû emmener avec lui au siège de la Fifa, celui qu’il redoutait. Pour aller poursuivre la quête de la paix qu’il avait déjà engagée quelques jours plus tôt à Yaoundé. Après l’échec perpétuel de la voie juridique.

Du coup, Motaze a été accusé d’avoir touché des pots-de-vin. L’œil de Paul Biya aurait reçu 400 millions Fcfa de Joseph Owona pour négocier le maintien du Prince de Mvengue à la tête de la normalisation. Une accusation qui aura fait bouger les lignes. Si l’éditeur du site d’informations a vite fait de supprimer l’article quelques heures après, sous la menace d’un procès en diffamation, il reste que l’acte était déjà commis. Pour que le négociateur perçoive la dimension de la guerre que se mènent les acteurs. Avec des coups à des endroits et parties les plus insoupçonnées. Et depuis lors, une certaine accalmie est perceptible. Alors que la voie du consensus semble prospérer. L’arbitre aura reçu le coup fatal.

© La Nouvelle Expression : Lindovi Ndjio

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