Comment le préfet du Ndé, Nya Kwamendjo Norbert et complices ont facilité le départ du joueur Grégoire Nkama dans le club Jenesse sportive de Kabilie en Algérie pour empocher plus de 72 millions. Les dirigeants crient au scandale et annoncent à la communauté sportive de la saisine de la Fecafoot en annulation de ce « transfert honteux ».

L’on croyait le calme retrouvé dans la famille de la Panthère Sportive du Ndé-Football Club (PSN-Fc) après leur brillante prestation à la coupe du Cameroun face au président de la République paul Biya, que non. Un communiqué de presse signé le 30 décembre 2014 par sa majesté Joukwe Alexandre, président du conseil d’administration de la Panthère sportive du Ndé Nzuimanto- SA vient remettre sur la place publique des actes peu honorables de Nya Kwamendjo Norbert, ancien patron de du club viré depuis septembre 2014 par une décision sans appel du conseil pour mauvaise gestion.

Le communiqué fait état du transfert du jour Grégoire Nkama de Nzuimanto dans une équipe auteur et complice de la mort d’un jeune joueur camerounais le très regretté Ebosse. Très vite, les masques tombent et l’on remet en plein jour la face caché de certaines autorités du Ndé associé à une élite hypocrite. Pour bien comprendre cette affaire il faut parcourir l’histoire. La Panthère Sportive du Ndé, qui est au-devant de la scène ces derniers mois est simple. Mais alors les manoeuvres de ceux qui veulent faire main basse sur ce bien commun poussent les uns et les autres à se faire d’autres idées.

Nous nous arrêterons à l’année 2009 où cette équipe de football était devenue orpheline après la démission du président Joseph Feutcheu qui avait conduit sans faute ce groupe à la finale victorieuse de la coupe du Cameroun. L’équipe en débandade n’avait plus de siège, de matériel de travail encore moins d’hommes pouvant la manager. Ceux qui aujourd’hui jouent dans l’ombre pour se faire une image étaient belle et bien vivant et se la coulaient douce. Le préfet du département du Ndé de cette époque, le nommé Mboke Ntua Godlive, pour sauver les meubles, a convoqué un conseil d’administration.

A la fin un bureau est mis en place. Mme Célestine Ketcha Courtes, maire de Bangangté fut élue au poste d’administrateur président général. Cette équipe nouvelle équipe dirigeante a révolutionné la Panthère sportive du Ndé. De l’acquisition d’un siège à l’ouverture d’un compte bancaire pour la sécurisation des fonds générés par les populations, les recettes des matchs, les sponsors etc … en passant par les résultats sur le terrain, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possible. Le 19 Janvier 2013, sous l’exigence de la Ligue professionnelle de football, une réunion s’est tenue dans la salle des délibérations de la mairie de Bangangte. Ainsi donc, le conseil élit en son sein pour une durée de (3) trois ans un bureau composé de 08 présidents d’honneur dont le préfet du département du Ndé, Ebelle Ernest Samuel Christian, Mme Courtes Ketcha Célestine en charge des relations publiques ; le ministre Jean Claude Mbwentchou; le président du Sénat Niat Njifenji Marcel ; le Révérend Batome Henga Isaac ; le ministre Clobert Tchatat ; Yonkeu Jean Baptiste et Nankam David.

Un président : Sa Majesté Nkamadjou Roger, chef Bahouoc, le secrétaire général Yonkeu Jean assisté de 03 adjoints, 34 membres dont tous les chefs du département pour une gestion collective de la Panthère. Tout ira aussi bien que sur le rail au point où le 1ermars 2014, l’on a assisté à la signature de la convention entre l’Association Panthère sportive du Ndé football club représentée par Mme Courtes Ketcha et la société Panthère sportive du Ndé Nzuimanto-SA. Après la signature de cette convention, la nouvelle association PSN-FC (Panthère Sportive du Ndé-Football Club) concernée par l’obligation de la Ligue nationale de Football professionnel a accepté de confier la gestion des activités sportives professionnelles et activités commerciales inhérentes à une S.A.O.S pour s’adapter aux exigences du professionnalisme.

Roger Mkamajou et Njapa Calvin respectivement pour l’association et pour la société. Un conseil d’administration convoqué par Njapa Calvin a eu lieu le 26 septembre 2014. Au terme de cette assise, plusieurs résolutions ont été arrêtées dans le but de voir clair dans la gestion calamiteuse de l’ex-directeur général de Panthère du Ndé. Très rapidement les loups sont sortis des bois pour montrer leur face cachée. Et surtout pour cacher et dissimiler les sommes issu des transferts des joueurs du club. Sur le banc des accusés le directeur général. Pour éviter de faire la lumière sur les comptes, monsieur Nya Norbert fait appelle au préfet Ebelle Ernest Christian Samuel qui prend position en annulant tout simplement le procès- verbal du conseil d’administration via un arrêté. Il prend cause pour l’ex-directeur général Nkamenjo Nya Norbert qui, à son tour, fait opposition pour la tenue de ce conseil d’administration et adresse un recours à la Ligue de Football professionnel du Cameroun.

Ceci a été rejeté par le secrétaire général Mme Manguele et le secrétaire général de la Fecafoot Tombi à Roko Sidiki. La correspondance de la Fecafoot reconnait Njapa Calvin comme président par intérim du conseil d’administration régulièrement désigné par les membres du conseil d’administration. Donc, il était dans son droit de convoquer ce conseil d’administration que Nya Kwamendjo Norbert avait boycotté. Un bras de fer est lancé entre les deux blocs. Des lettres de menaces, des interdictions d’accès aux locaux de l’équipe, des arrestations, etc. Le gouverneur de la région de l’ouest en marge de sa tournée de prise de contact et d’animation socio-économique dans le département du Ndé, le 15 octobre 2014, entre dans la danse pour tenter de calmer les esprits et ramener de l’ordre dans la maison Panthère en feu. Il préside une séance de travail restreinte qui réunissait Célestine Ketcha Courtes, maire de Bangangte, le préfet Ebelle pour faire le point sur ce qui convient d’appeler aujourd’hui l’affaire Panthère du Ndé. Au terme de cette rencontre, le gouverneur a sommé le préfet Ebelle de lever l’annulation du procès-verbal du conseil d’administration tenu dans la légalité. Ceci dans le but de laisser les dirigeants de Panthère résoudre eux-mêmes leur problème. Nkamenjo Nya Norbert pourrait toujours aller se plaindre dans les juridictions de droit commun, les cours et tribunaux nationaux compétents selon l’article 548 de l’acte uniforme OHADA sur les sociétés commerciales. Ou alors, attendre une prochaine élection pour postuler à un poste de son choix au sein de Panthère sportive FC du Ndé qui est devenue une Société Anonyme S.A.O.S. (Société Anonyme à Objet Sportif).

Jusque-là, le préfet ne désarme pas. Il est resté campé sur sa position, demandant même au directeur des stades de ne plus reverser les recettes du match à l’équipe conduite par Njapa Calvin. Le conflit est allé plus loin au point, où la Fécafoot a mis fin à l’imposture du préfet en retirant la licence du Dg déchu de Panthère FC, Robert Nya et de l’entraineur limogé Joseph Monté. Ainsi donc, depuis le 29 octobre dernier, Nya Robert et Joseph Monté ne font plus partir des personnes reconnues par la fédération camerounaise de football comme faisant partir du mouvement sportif camerounais. Par conséquence ce dernier n’a plus qualité de parler au nom d’un club encore moins de la Panthère sportive du Ndé. Le nouveau bureau mis en place au terme de ces travaux a été confirmé. Pour ce qui est de Joseph Monté, ancien entraineur, après que ce dernier ait décidé de rester fidèle au DG déchu a lui aussi été viré par le conseil d’administration.

C’était à la suite d’un rappel à l’ordre et d’une demande d’explication déposée par voie d’huissier de justice qu’il n’a pas obtempéré. La décision de la Fécafoot vient ainsi mettre un terme à un long feuilleton riche en rebondissements, où certains acteurs ont malheureusement laissé tomber leurs masques. Jetant ainsi un coup de froid sur la considération que la population avait envers elles. Selon nos fins limiers que nous avons mis sur le dossier, il ressort qu’en dehors de la gestion calamiteuse du Dg, les joueurs et l’encadre technique accusaient trois mois d’arriérés de salaire. Leur salaire du mois de juillet a été payé  par la mairie de Bangangté. Et il se dit avec beaucoup de sérieux que le l’ex-Dg avait perçu près de 62 millions, somme versée par le club de football étoile du sahel et qu’il n’avait pas jugé opportun de se référer au conseil d’administration, avant toute utilisation.

Et voici un autre scandale qui vient surcharger son « casier judiciaire ». Celui du transfert du joueur Grégoire Nkama à hauteur de plus de 72 millions de FCFA. Nos sources nous disent qu’il aurait versé dans les comptes du club à peine 22 millions de nos francs et le reste il se serait partagé avec ses complices.

Les manoeuvres qui ont facilité le coup tordu

L’homme et son complice le préfet Ebelle du Ndé ayant fomenté le pot aux roses et attendaient beaucoup d’argent se sont mis à jouer au dilatoire. Le chef de terre s’est d’abord illustré à travers l’annulation pure et simple du procès-verbal du conseil d’administration via un arrêté préfectoral. Il prenait ainsi fait et cause pour l’ex-directeur général Nkamenjo Nya Norbert qui, à son tour, fait opposition pour la tenue du conseil d’administration et adresse un recours à la Ligue de Football professionnel du Cameroun. Tout ceci pour perdre le temps et faire bon usage des documents de l’équipe. Ils sont allés très loin au point de vouloir semer le désordre dans tout le département du Ndé pour passer en force.

En plus d’avoir ploqué les compte de l’équipe en plein saison, le quart de final retour de la coupe du Cameroun de football qui opposait la Panthère du Ndé à Kumbo stricker, a failli tourner au vinaigre n’eut été la réaction prompte du sous-préfet. L’ex-DG avait mobilisé deux cars de transports ayant à bord des gros bras. Leur mission étant de troubler la bonne tenue de la rencontre de football. Une fois à Bangangté, ils ont pris d’assaut le stade, muni de pancartes et des objets douteux pour manifester. Leur espoir de provoquer la population et occasionner un affrontement n’a pas eu d’effet. Etant au parfum du coup formaté par son homme de main dans cette affaire, le préfet du Ndé, Ernest Ebellé a tôt fait de jouer aux abonnés absents. Etant resté injoignable et introuvable, le sous-préfet a pris ses responsabilités en mettant le gouverneur de la région au courant afin que des renforts en forces l’ordre soient déployés pour éviter le pire.

De leur côté les chefs traditionnels et les élites ont pu maîtriser les populations. Le patron de la région dépêchera des véhicules du groupement mobile d’intervention à Bangangté. Ces forces de l’ordre vont ramener l’ordre comme ils savent le faire avec tact. Mal leur a pris car, les Nzuimanto sous l’endrament du nouveau coach vont offrir une belle qualification pour les demi-finales à leurs nombreux supporters en infligeant une défaite à Kumbo stricker par trois buts contre zéro. Jusque-là ces deux renards de surface ne décampent pas. Ils vont s’attacher les services de certaines élites du département pour ne pas mettre en application les instructions du gouverneur de l’Ouest. Ces élites vont franchir le Rubicon et leur proposant même des postes au cas où.

Conséquence de la course. Les comptes de l’équipes sont toujours bloqués en ce moment où le « mercato » bat son plein. L’équipe du Ndé qui va jouer la coupe de la confédération n’a pas accès à son compte bancaire. En plus un joueur qui vient de jouer la coupe du Cameroun et dont le contrat court jusqu’en fin 2015 est vendu aux enchères sans que les dirigeants du club ne soient au courant.  

Le rôle trouble du président du Sénat Niat Njifenji Marcel

L’adage qui dit que le loup de l’homme c’est l’homme lui-même se vérifie dans l’affaire de la Panthère du Ndé. Oui l’ennemie du Ndé est dans la maison du Ndé. Des élites politiques en manque de popularité veulent se faire une santé politique en utilisant l’équipe fanion du Ndé. Face à un chef qui a décidé de garder l’anonymat, il dira que c’est le président du sénat qui est au centre de ce désordre. C’est fort de cette couverture que le chef terre s’est aveuglé au point de manquer du respect à l’ensemble des chefs traditionnels du Ndé et du gouverneur de la région de l’Ouest. Cela se confirme par le climat délétère que l’on vit à ce moment dans le Ndé. Pour protéger son mentor, le président du Sénat Niat Njifenji Marcel aurait adressé au chef de l’Etat une correspondance pour faire comprendre que tous les chefs du département du Ndé sont à l’origine de la tension avec le préfet.

Oui, tout cela aurait donné les ailes au préfet qui a du manquer du respect à sa hiérarchie de la région en restant camper sur une décision inutile. Comment comprendre que le département des trois lettres ait eu la chance sous Paul Biya d’avoir tout un président du sénat incapable de trouver un poste au fils du département. Il a tout au moins fait une promesse ferme à son préfet à condition qu’il rende la tâche dure à ses chefs traditionnels qu’il n’a pas eu la chance d’être de la lignée. Pire encore, regardé tout simplement la route qui va à l’ouest, Il n’a mot dit. Le patriarche Fotso Victor de Bandjoun avait raison de croire qu’on n’associe pas à la course des chevaux, des tortues.

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