Le président de la Ligue camerounaise des consommateurs revient sur l’actualité relative à l’augmentation annoncée des prix des boissons

Que peut-on retenir de la réunion tenue le 31 décembre dans les services du Premier ministre relative à l’augmentation des prix de la bière ?
La dernière réunion dans les services du Premier ministre avait pour ordre du jour le compte rendu des travaux du groupe de travail comprenant les parties intéressées par la revalorisation annoncée de la grille tarifaire des boissons et spiritueux: sociétés brassicoles, syndicats de distributeurs (barmen), associations de défense des droits des consommateurs, les  administrations(Minfi, Mincommerce,Minepat, Minmidt, Minpmessa et les services du PM). Au cours de cette réunion la Ligue camerounais des consommateurs (LCC) a réitéré la volonté des consommateurs de marquer le refus face à cette autre augmentation du prix des boissons.

Alors que le revenu du consommateur n’a subi aucune amélioration. La LCC a suggéré à l’Etat de surtaxer les spiritueux, champagnes notamment, les voitures de luxe aussi, afin de trouver des recettes supplémentaires pour financer la guerre. La LCC a aussi insisté sur le rôle important que joue l’alcool pour le maintien de la paix au Cameroun. Si on touche aux boissons on touche à la paix. D’où le thème de notre pétition "Touche pas à ma bière" qui a connu un succès remarquable avec plus de dix mille signatures en moins d’une semaine. Des consommateurs mobilisés pour participer au sit-in que la LCC avait prévu devant le MINFI le 1er janvier si, au cours de cette réunion de la Primature, l’application du volet de la Loi de finances relatif à la hausse des droits d’accise n’avait pas été suspendue.

Peut–on parler d’une annulation ou d’une suspension de la hausse du prix de la boisson ? 
Oui il s’agit d’une suspension pour permettre au groupe de travail d’approfondir les solutions préconisées qui arrangeront les parties prenantes. Une démarche qui aurait du être entamée avant le vote de la loi, comme l’exige les canons de la bonne gouvernance. Hélas les "érudits" du MINFI se sont enfermés dans leurs bureaux et ont décidé de durcir la vie des consommateurs de boissons. Une telle mesure n’impactera aucunement l’aspect sanitaire. Au contraire la hausse devait pousser beaucoup de consommateurs vers les boissons artisanales non conformes et moins couteuses mais très dangereuses pour la santé. 

L’Etat doit juste appliquer les textes qui règlementent les débits de boissons pour atténuer la surconsommation d’alcool. La LCC n’encourage pas l’alcoolisme mais la consommation modérée.

Quel message adressez-vous aux consommateurs ?
Apres cette autre victoire de la LC, je demande aux consommateurs  de ne pas laisser quelques tenanciers de débits de boisson véreux, voler notre victoire. Ni l’Etat ni les brasseries n’ont pour l’instant décidés d’augmenter les prix de la boisson. Si quelqu’un vous propose une boisson au delà de son prix ordinaire, n’achetez pas et saisissez rapidement la Ligue camerounaise des consommateurs.

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