Ape Ue-Cameroun : Toujours trop difficile d'exporter vers l'Europe
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Ape Ue-Cameroun : Toujours trop difficile d'exporter vers l'Europe :: CAMEROON

Les produits locaux à destination de l’Union européenne butent toujours aux barrières tarifaires, du fait du non respect des normes.

Le volume des exportations du Cameroun vers l’Union européenne, un an après le démantèlement des barrières tarifaires, synonyme de l’entrée en application des Accords de partenariat économiques (Ape) conclus par le Cameroun et l’Union européenne, et entrés en vigueur en 2014, demeure très faible. C’est tout l’inverse du rythme et des volumes d’importations des produits en provenance de l’espace européen et à destination du Cameroun.

Des exportations européennes qui, de l’avis de Rikard Nordeman, chef section commerce à la Délégation de l’Union européenne à Yaoundé, ont atteint le volume de 1,5 milliard d’euros  vers le Cameroun. Le faible volume des exportations camerounaises, dont nous n’avons pas pu obtenir le chiffre, est imputable aux difficultés rencontrées par les exportateurs aux  frontières de l’Europe ; difficultés elles-mêmes consécutives au non respect des normes applicables dans l’espace européen, tout au moins pour ce qui est des petites quantités de produits transformés.

La diminution des exportations vers l’Europe, est aussi liée à la situation macroéconomique marquée par la baisse de la croissance. L’autre curiosité tient au fait que la plupart des produits exportés jusqu’ici, ne sont pas issus de l’industrie de transformation, encore que celle-ci n’existe pour l’heure que dans l’imaginaire – l’industrialisation demeure artisanale et primaire.

« Au début c’est difficile de respecter les règles d’origine. Le problème ici est que les produits exportés ne sont pas transformés, ce qui fait qu’on n’a pas besoin des règles pour en déterminer l’origine. A peine l’Ape signé, maintenant on est en train de négocier les règles d’origine en commun qui vont permettre l’exportation des biens, pas seulement vers l’Europe...Je sais que c’est lourd, mais les règles européennes sont internationalisées. Ça veut dire que si une entreprise ici respecte les standards européens, elle peut utiliser la même connaissance pour exporter  vers n’importe quel pays, le Canada, etc. », explique Rikard Nordeman.

Ces lacunes justifient la tenue d’un séminaire organisé jeudi à Douala, à l’intention des acteurs du secteur privé, les producteurs des biens de consommation, dans le but de sensibiliser ces entrepreneurs sur les modalités d’exportation vers l’Europe. Les quelques rares produits transformés à une faible échelle, sont le café, le piment, bref des produits agroalimentaires. « C’est trop difficile d’exporter vers l’Europe, parce qu’il y a des barrières tarifaires. C’est connu, mais ce n’est pas une barrière qu’on ne peut pas résoudre. Nous sommes ici pour expliquer ces barrières et ce qu’il faut faire pour respecter les règles liées à la protection de la santé ou de l’environnement. Donc, même si c’est lourd pour une Pme, ces normes sont justifiées, et nous voulons les aider à exporter vers l’Europe », se justifie Rikard Nordeman.

Les Pme ont  profité des rencontres « b to b » pour négocier des relations commerciales avec 15 entrepreneurs européens. Le site, créé par l’Ue, leur fournit toutes les informations sur les normes  applicables sur le marché européen.

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