Respectivement gouverneur et vice-gouverneur de cette banque, Abbas Mahamat Tolli  et Dieudonné Evou Mekou  prendront fonctions en janvier prochains.

L’ancien ministre tchadien des Finances, Abbas Mahamat Tolli , a été désigné samedi à Malabo, gouverneur de la Banque des états de l’Afrique centrale (Beac), au terme des travaux de la 27e session extraordinaire de la Conférence des chefs d’état de la Communauté économique et monétaire des états de l’Afrique centrale (Cemac).

L’actuel directeur général de la Caisse autonome d’amortissement du Cameroun (Caa) du Cameroun, Dieudonné Evou Mekou, a lui aussi été porté au poste de vice-gouverneur de cette banque. Ces deux hommes, qui ont des trajectoires différentes, ont la particularité d’être proches des Présidents du Tchad et du Cameroun.

Neveux d’Idriss Déby Itno, Abbas Mahamat Tolli  remplace au poste de gouverneur de la Beac, l’equato-guinéen Lucas Abaga Nchama, arrivé en fin de mandat, et dont la pertinence des réformes durant ces six dernières années a permis à la banque centrale de réaliser un bénéfice record de plus de 160 milliards F CFA en 2015.

L’arrivée de l’ancien ministre tchadien à ce poste se fait en vertu du principe de rotation adopté de commun accord par les chefs d’état de la sous-région en 2010 à Bangui.

Les nouveaux argentiers de la sous-région prendront officiellement fonctions en janvier 2017. Président actuel de la Banque de développement des états de l’Afrique centrale (Bdeac), Abbas Mahamat Tolli  a occupé respectivement les postes ci-après au Tchad : directeur des Douanes et Droits indirects (2001-2002) ; directeur de Cabinet civil du président de la république (2002- 2003) ; secrétaire d’état au ministère des Finances (2005) ; ministre des Finances (2005-2008) ; et ministre des Infrastructures et des équipements (2011-2012).

Au plan sous régional, il a aussi été secrétaire général de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac).

C’est grâce à la détermination et à l’entregent de cet homme que le Tchad a obtenu le rapatriement des 10% des recettes pétrolières que les institutions de Bretton Woods avaient logées à la City Bank de Londres, au bout d’un long combat.