Célestin Djamen rejoint le G20 élargi et apporte son soutien à Paul Biya :une transhumance politique
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Le paysage politique camerounais continue de surprendre par ses recompositions. L’annonce du ralliement de Célestin Djamen, président du parti APAR, au G20 élargi et son soutien officiel au président Paul Biya suscite de vives réactions. Cette décision, loin d’être anodine, illustre une dynamique récurrente dans la scène politique nationale, celle de la transhumance, qui fragilise la confiance des citoyens dans les acteurs censés incarner des choix clairs et constants.

Le parcours de Célestin Djamen est révélateur d’une stratégie politique parfois difficile à suivre. Ancien membre du SDF ensuite duMRC, il avait claqué la porte de ce parti en 2020, en raison du boycott des élections législatives. Sa position avait déjà à l’époque montré son appétit pour une place élective, certains allant jusqu’à affirmer qu’il aurait pu devenir le “Yebga” du MRC si cette formation l’avait investi. Aujourd’hui, son alignement sur la candidature de Paul Biya,  traduit un repositionnement perçu par beaucoup comme une quête d’opportunité plutôt qu’un engagement idéologique.

Ce ralliement intervient dans un contexte où le G20 élargi tente d’afficher une unité autour du président sortant. Jean De Dieu Momo, membre influent de cette coalition, a résumé l’esprit de ce regroupement en affirmant qu’il avait « faim de paix au Cameroun ». Derrière cette déclaration, c’est une volonté affichée de renforcer la stabilité politique qui se dessine. Mais cette paix revendiquée interroge sur la place laissée au débat démocratique, à la diversité des idées et à la critique constructive, des piliers indispensables pour un Cameroun démocratique crédible aux yeux de ses citoyens comme de la communauté internationale.

L’enjeu dépasse la seule trajectoire personnelle de Célestin Djamen. Il met en lumière la fragilité des partis d’opposition, souvent divisés entre idéalisme et pragmatisme. Les choix de leurs anciens cadres alimentent un discours récurrent sur l’absence de véritable alternance et la difficulté à bâtir des institutions solides capables d’incarner la démocratie et la redevabilité. La transhumance politique devient alors un symptôme d’un système où l’adhésion aux principes paraît moins forte que la recherche de positions d’influence.

L’intégrité institutionnelle, la constance idéologique et la responsabilité citoyenne devraient être au cœur de la vie publique. Or, ces valeurs se trouvent régulièrement fragilisées par des choix qui entretiennent un climat de scepticisme. Le ralliement de Célestin Djamen au G20 élargi en est une nouvelle illustration, soulevant autant de questions que de critiques sur la capacité du Cameroun à tracer la voie d’un futur politique véritablement ancré dans la démocratie et le pluralisme.

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