Tension maximale à Garoua ! Vague d'arrestations après l'exil supposé d'Issa Tchiroma. #Cameroun
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Tension maximale à Garoua ! Vague d'arrestations après l'exil supposé d'Issa Tchiroma. #Cameroun :: CAMEROON

La ville de Garoua, fief de l’opposant Issa Tchiroma Bakary, est au cœur d’une nouvelle vague de tensions, témoignant de la gravité de la crise post-électorale Cameroun. Alors que les remous de la réélection contestée de Paul Biya secouent le pays, l’annonce officieuse de l'exil de l'ancien ministre, qui revendiquait pourtant la victoire à la présidentielle d'octobre 2025, a provoqué une réaction musclée des autorités dans le nord du pays.

La soirée de ce jeudi 13 novembre est marquée par une série d’arrestations dans le quartier de Camps Chinois, visant des individus soupçonnés d’avoir joué un rôle actif dans le départ précipité de Tchiroma. Ces interpellations surviennent après l’arrestation, plus tôt dans la journée, de l’influent homme d’affaires local Alhadji Bahia, dont le fils, un militaire, est activement recherché et accusé d’avoir facilité logistiquement la fuite de l'opposant. Ces mesures de rétorsion ciblées s'inscrivent dans une stratégie de répression visant à décapiter le réseau de soutien de l’opposant dans son bastion.

L’atmosphère est lourde dans la capitale du Nord, où les partisans de l’ancien candidat ont déjà fait face à des assauts des forces de sécurité autour de sa résidence suite à la proclamation des résultats. La rumeur de l’exil d'Issa Tchiroma, qui avait pourtant clamé sa détermination à libérer le pays par tous les moyens, ajoute une dimension dramatique à un climat politique déjà électrique. Cet épisode met en lumière l’intensification de la pression exercée par le régime sur toute personne associée au Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) ou à la coalition d’opposition.

L'instabilité politique et les arrestations arbitraires sont malheureusement devenues un corollaire des défis démocratiques Afrique contemporaine. Le régime, fort de ses quarante-trois années au pouvoir, semble déterminé à étouffer toute contestation et à décourager la résistance. L’enjeu va au-delà du seul sort d'Issa Tchiroma ; il s’agit de la liberté d’expression et de l'espace politique accordé à l’opposition dans le pays.

Ces événements à Garoua ne sont qu’un des multiples signaux d’alerte lancés à la communauté internationale. Alors que le pouvoir Paul Biya est de plus en plus contesté, la marginalisation des figures d’opposition et le recours à l'intimidation par l’appareil d’État constituent un danger imminent pour la stabilité nationale. L'affaire de l’exil supposé de l’opposant et l'arrestation d'Alhadji Bahia et d'autres complices présumés dans le Nord, région traditionnellement frondeuse, révèle une fracture profonde entre le pouvoir central et une partie de sa population.

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