Le Cameroun a 2 Présidents ? Issa Tchiroma se proclame « Président-élu » dans une lettre historique
CAMEROUN :: PRéSIDENTIELLE 2025

Le Cameroun a 2 Présidents ? Issa Tchiroma se proclame « Président-élu » dans une lettre historique :: CAMEROON

Le 17 novembre 2025, dans un contexte de forte tension post-électorale, Issa Tchiroma Bakary a rendu publique une "Lettre à la Nation" d'une portée politique explosive, se présentant ouvertement comme le Président-élu de la République du Cameroun. Ce document n'est pas une simple revendication ; il est un manifeste qui replace le scrutin du 12 octobre dans une continuité historique de luttes pour la liberté et contre ce que Tchiroma qualifie de "prise d'otage électorale". Ce geste audacieux marque une escalade significative dans la crise de légitimité du pouvoir au Cameroun.

Le discours du prétendu président-élu est délibérément chargé d'allusions historiques, évoquant les figures tutélaires de l'indépendance comme Ruben Um Nyobè ou Félix-Roland Moumié. En se positionnant dans cette lignée de "pionniers de la liberté", Tchiroma cherche à conférer à sa victoire revendiquée une dimension sacrée et populaire, loin des machinations politiques. Il dénonce l'emprisonnement de citoyens et le "silence maquillé en victoire", affirmant que la Constitution a été "violée" et les urnes "foulées au pied". Ce parallèle avec les événements de 1955, 1990 et 1992, en particulier le "rendez-vous manqué avec l'histoire" de 1992, est une tentative de mobiliser une mémoire collective blessée par les injustices électorales passées.

L'analyse du texte révèle une stratégie de communication centrée sur la résistance pacifique. Tchiroma exhorte ses partisans au "calme, discipline, non-violence", tout en insistant sur la nécessité de "résister avec grandeur". Il s'attaque frontalement à l'institution électorale, affirmant qu'ELECAM est "sous tutelle" et que le Conseil constitutionnel a été "reniée". Cette rhétorique vise à délégitimer l'ensemble du dispositif institutionnel post-électoral, qualifiant la situation de "hold-up démocratique". L'appel à la communauté internationale n'est pas un appel à l'ingérence, mais à la conscience, demandant simplement le respect du vote.

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