Vient de paraître: Les 3 phases du Maquis au Cameroun de 1956 à 1965
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Vient de paraître: Les 3 phases du Maquis au Cameroun de 1956 à 1965 :: CAMEROON

Le 1er janvier 1960, conformément à la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU de mars 1959, la tutelle de cette organisation sur le Cameroun a été levée. L’indépendance a été proclamée. L’UPC n’ayant pas accepté cette indépendance, une nouvelle phase de la lutte a par conséquent démarré pour elle. Elle s’est attelée à appliquer son programme de juin 1959 au Caire.

A –Rendre le pays ingouvernable et effrayer les investisseurs : le programme de juin 1959 de l’UPC au Caire

Conformément au programme de juin 1959 au Caire décrit plus haut et qui préconisait en son article 1er « poursuivre la révolution », en son article 3 « obtenir qu’aucun Etat ne signe de traité avec le pouvoir de Yaoundé », et enfin en son article 4 « dissuader les investisseurs », l’UPC a relancé de plus belle le « maquis ».

Le 14 juillet 1960, son Bureau Directeur à travers sa décision n°1006/UPC/ BCD, a réitéré la création d’une organisation unique sous le commandement de Singap Martin. Ce dernier est ainsi devenu le commandant en chef de l’ALNK.

Mais déjà, dès les premiers jours de janvier 1960 les attaques et les attentats perpétrés par les «maquisards» faisaient rage.

Vendredi 1er janvier 1960,

Les «maquisards » lancent une attaque de grande envergure dans la ville de Douala, après l’attaque du camp Mbopi.

Dimanche 03 janvier 1960, Makanda Pouth, coordonnateur de l'ALNK dans la Sanaga-Maritime lance

des attaques simultanées à Edéa, Ngambé et Ndom. Il est assisté de Yetna Leba. Ces attaques durent plusieurs jours.

Mardi 05 janvier 1961, Makanda Pouth, avec des « maquisards », attaque de nouveau la ville de Ngambé. Les combats se soldent par plusieurs morts de part et d'autre, « maquisards » et troupes gouvernementales. Quelques jours plus tard, il y a de nouveau accrochage entre « maquisards » et les troupes gouvernemtales. Plusieurs personnes sont tuées.

10 janvier 1960 : attaque de la chefferie Bazou.

« Dans la nuit de dimanche à lundi, dans le pays bamiléké après avoir coupé les routes autour de la chefferie afin d’empêcher l’intervention de l’armée, les terroristes ont incendié plusieurs cases ainsi que les constructions abritant la mission catholique. Ils se sont ensuite rendus au palais du chef de Bazou, Daniel Kéma-jou, et ont tué cinq mem-bres de sa famille, après avoir pillé le palais. Daniel Kemajou a pu s’é-chapper. »1

Jeudi 14 janvier 1960 : attaque de la « Frégate » à Douala

« …une cinquantaine de bandits armés de couteaux, de matraques et de machettes, se répandent au centre de Douala. Ils se rassemblent au quartier Yabassi, puis se dirigent vers le bar « La Frégate », bistrot fréquenté uniquement par les Européens, y pénètrent et coupent les jambes d’un aviateur. Celui-ci meurt après. C’est le sauve-qui-peut général. La bande remonte l’avenue du 27 août 1940, pénètre dans la salle de cinéma Les Portiques. Dans le noir, les spectateurs se défendent à coups de chaises. Puis, les émeutiers attaquent un commissariat de police, tuent et dépècent un garde camerounais en chantant l’hymne national du Cameroun »2

Samedi 16 janvier, attaque de « maquisards » à Bafang. Plusieurs personnes tuées, nombreux blessés.

Mercredi 3 février 1960, l'abbé Georges Syam, curé de la mission Saint Antoine de Bamendjou, est enlevé alors qu'il distribuait la communion. Il est molesté, dépouillé de ses vêtements sacerdotaux qui furent ensuite brûlés. Son vicaire, l'abbé Thomas Fondjo, a de même disparu3.

Vendredi 19 février 1960, en protestation contre le referendum constitutionnel du 21 février 1960, raids de « maquisards » en pays Bamiléké, dans le Mungo et le Wouri, bilan : 62 personnes assassinées4.

Vendredi 19 février 1960, raid effectué par deux ban-des de « maquisards » for-tes de 600 individus dans les quartiers de New-Town et New Foreke à Dschang. Bilan 83 morts dont 25 femmes et 36 enfants, 72 blessés graves et plusieurs cases incendiées ou saccagées.

Dimanche 03 avril 1960, attaque de « maquisards » à Douala, 5 morts dont 3 Français et 1 Italien, 3 blessés graves et 9 légers, toutes nationalités confondues.

Jeudi 07 avril 1960, 20 « maquisards » interceptés, 2 blessés, 10 prisonniers.

Samedi 09 avril 1960, 2 maquisards tués à Mbanga.

Jeudi 14 avril 1960, 2 militaires français tués par les « maquisards », l’adjudant Elio Jourdan, et le sergent Antoine Galeazzi.

Vendredi 15 avril 1960,

15 « maquisards » tués en région Bamiléké, 42 faits prisonniers, 62 fusils récupérés et 5 pistolets.

Mardi 19 avril 1960, 46 maquisards tués à Mbouda, 24 fusils et 12 pistolets récupérés.

A Bafang le même jour, 43 «maquisards » tués, 6 faits prisonniers, 10 fusils récupérés, 3 repères de «maquisards » détruits.

A Kekem, 3 maquisards tués et un repère détruit.

Mercredi 20 avril 1960 à Mbouda, plusieurs cases incendiées par les « maquisards », la boulangerie « Eymac » rasée, 7 « maquisards » tués, 6 fusils et 3 pistolets récupérés.

Vendredi 22 avril 1960,

1 Européen blessé, 4 « maquisards » tués, les vitres de plusieurs magasins brisées, au nombre desquels la boucherie et charcuterie « Dussault », les « Champs Elysées », la « Belle France » ; etc.

Jeudi 5 mai 1960, à Bangoua, des maquisards au nombre estimé à 400 et armés de machettes, de fusils et de pistolets, opèrent un raid dans le village en pleine nuit. Des cases sont pillées et incendiées, 32 villageois sont tués dont 6 mères d’enfants, 4 bébés et 6 enfants de 1 à 3 ans. Parmi les blessés, 2 enfants de 5 à 8 mois ont les bras coupés.

………………..

Avant-propos

Chapitre I :

Le « maquis » de décembre 1956 à février 1959 : 1ère phase

A – Empêcher le scrutin du 23 décembre 1956

B – Le déclenchement et la conduite du « maquis »

C – L’espoir d’un gain de cause pour mars 1959 à New-York

et l’intensification du « maquis »

Chapitre II :

Le « maquis » de mai 1959 à décembre 1959 : 2ème phase

A – Contrecarrer la proclamation de l’indépendance le 1er janvier 1960

B – La création de l’Armée de Libération Nationale, ALNK, au

mois de mai 1959

C – La recrudescence des attentats dans le Wouri, le Mungo et la région Bamiléké

Chapitre III :

Le « maquis » après 1960 : 3ème phase

A – Rendre le pays ingouvernable et effrayer les investisseurs :

le programme politique de l’UPC en juin 1959 au Caire

B – Le retour d’exil d’Ernest Ouandié et le renforcement du

« maquis »

C – Les différents chefs « maquisards »

Annexe :

La répression des « maquisards » en « zone anglaise »

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