Cameroun, Livre: GARGA HAMAN ADJI : UN BALEINIER DANS LA POLITIQUE
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Cameroun, Livre: Garga Haman Adji : Un Baleinier Dans La Politique :: Cameroon

"Un homme simple, fidèle à ses idéaux, refusant de se compromettre pour un quelconque intérêt personnel. Il est grand, digne d'admiration et un exemple pour les Camerounais dont certains feraient n'importe quoi pour obtenir une faveur".
Victor Anomah Ngu
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J’ai fait la connaissance de Garga Haman Adji lors de la campagne présidentielle de 2004 à laquelle il s’était déjà porté candidat. Il m’a intégré dans son équipe et je l’ai ainsi, pendant environ dix jours, côtoyé quasi-quotidiennement. Tous les matins je le retrouvais à son domicile au quartier Essos, et son adorable épouse m’accueillait avec un bol de bouille et des beignets, que j’avalais goulûment.
Nous avons élaboré un plan de campagne que malheureusement, nous n’avons pas finalement respecté. Qu’importe, il y avait tout autour de nous, des personnes intéressantes, très ouvertes d’esprit et de mon point de vue, férues du destin du Cameroun. Je peux ainsi citer le regretté Ndachi Tagne, à l’époque correspondant de RFI, Jean-Baptiste Sipa, grand journaliste camerounais signant dans Le Messager, Cathy Yogo, une autre journaliste talentueuse qui travaillait à l’époque à Radio Rêne, etc.
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Garga Haman Adji fait malheureusement partie des politiciens qui sont, soit trop en avance sur leur temps, soit ne sont pas parvenus à se faire comprendre à cause d’une atmosphère beaucoup trop fanatisée et passionnelle, comme c’est le cas en ce moment au Cameroun.
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Ce livre, je l’ai écrit pour témoigner de ce grand incompris, en m’efforçant toutefois de ne pas en faire un tableau laudateur …

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Chapitre III :
« Garga, allez me ramener Bamenda »: mission au NW et SW

« Garga, ce qui se passe à Bamenda, il faut que vous partiez me régler ça, Garga, allez me ramener Bamenda !»

C’est en ces termes que le Président Biya apostrophe devant les écrans de télévision Garga Haman Adji au Palais de l’Unité le 6 janvier 2017 lors de la cérémonie des vœux au Chef de l’Etat, et lui confie pour mission de se rendre au NW et SW pour écouter les récriminations des révoltés. Et Garga lui a répondu :

« Monsieur le Président, je m’engage et j’y vais ».

Peu de temps après, le 10 janvier 2017, il entame une « Mission de médiation dans la zone anglophone », parallèlement à la « Mission de pompier » que selon lui mène en même temps une équipe gouvernementale sur les lieux.
Il rencontre beaucoup de monde : hommes politiques, autorités administratives et le clergé, membres du « Consortium », leaders syndicaux, etc.,
Il considère sa mission comme une « mission d’étude en profondeur pour trouver des solutions durables, et raisonnables, et non politiciennes ».
Partout où il se rend, il est bien accueilli par les personnalités rencontrées, et celles-ci apparemment apprécient qu’il soit venu, car elles estiment qu’il ne va pas leur raconter des mensonges. Fru Ndi par exemple lui déclare qu’il est envoyé par Paul Biya parce que celui-ci a plus confiance en lui qu’en son propre gouvernement.
Il faut dire que Garga est apprécié par l’opposition en général pour sa droiture. Il ne prend jamais de positions partisanes ni irritantes pour quelque camp que ce soit, majorité comme opposition. C’est sans doute même la raison pour laquelle Paul Biya a fait appel à lui pour aller à la rencontre des insurgés du NW et du SW.
Partout, Garga explique à ses interlocuteurs le sens de l’unité nationale. Il rappelle le scrutin présidentiel de 1992, où lui, natif de l’Extrême-nord, a soutenu la campagne de Fru Ndi du Nord-Ouest, sans qu’il n’y ait un quelconque sentiment de marginalisation ou d’exclusion. C’est alors que lors de ses entretiens avec les avocats, le problème d’un retour au régime fédéral avec un drapeau à deux étoiles est soulevé par ces derniers. Il leur répond qu’il n’est pas venu pour cette mission-là. En d’autres termes, il n’est pas mandaté pour cela.
Après tous ses entretiens, il tire pour conclusion que le Cameroun est confronté à un problème de susceptibilité, et qu’il revient à l’Etat d’apaiser les esprits. Il révèle que le fond de la contestation est basé sur l’autonomie des régions, prévue dans la constitution de 1996, mais encore inappliquée à la date de sa mission, à savoir, en janvier 2017.

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Question : En France, nous sommes en passe d’avoir un président de 39 ans, la question de l’âge ne vous pose pas un problème ?
Garga Haman : Biya a 84 ans, Trump a 75 ans, et il commande la 1ère puissance mondiale, les gens amènent cette histoire d’âge à cause de qui, à cause de deux individus qui se portent candidats ces jours-ci. Tel dit j’étais enseignant, mais un enseignant est un salarié, que ses élèves contents de ses cours l’élisent, et ça doit s’arrêter là, et ce n’est pas parce qu’il est jeune, qu’il va tuer son père. L’intellect, c’est ça qui prévaut. Quelqu’un qui est jeune, mais idiot, ou paresseux ou sans imagination, il sert à quoi, sinon à être sous l’ombre et à faire le kongossa ? Quelqu’un qui est intelligent, Bouteflika dirige l’Algérie, on n’a pas appris qu’il y a un coup d’Etat, et on n’a pas appris que l’économie algérienne a baissé, attention, quand vous prenez la Tunisie, le Président qui a été élu avait 88 ans. C’est la capacité intellectuelle, physique, surtout le patriotisme de la personne et son désir d’être utile qui comptent. Il y a des gens qui veulent être candidats parce qu’ils sont des illustres inconnus, et ils veulent se faire connaître. Il faut avoir un esprit de générosité, en quoi je serai utile à mon âge ? Qu’est-ce que je ferai pour le Cameroun, pour que je laisse aussi des traces utiles ?

Question : Avez-vous le sentiment que vous ne pouvez être utile que si vous êtes président de la République ?

Garga Haman : Non, pourquoi vous m’avez invité et pas quelqu’un de Deido ? C’est parce que vous avez le sentiment que celui-ci mérite d’être invité. Donc, sur ce plan précis, je suis utile. Et ce que je fais, on a parlé de la Tripartite, on a parlé de la mission que le Président m’a confiée, ça montre que je suis utile.

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Chapitre IX :

Garga Haman Adji comme Abraham Lincoln ? L’avenir politique

La question qui se retrouve légitimement sur toutes les lèvres après le mauvais score de la présidentielle du 7 octobre 2018, est la suivante :

« Garga Haman Adji a-t-il en-core un avenir politique au Cameroun ? »

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Le cas d’Abraham Lincoln aux USA, 16ème Président, est l’un des meilleurs exemples de persévérance que l’on puisse trouver.
Né dans la pauvreté, Lincoln a dû supporter la défaite toute sa vie. Il a perdu huit fois les élections, a fait deux faillites d’affaires et a souffert d’une dépression nerveuse. Il aurait pu abandonner plusieurs fois, il aurait pu se trouver suffisamment de raisons pour justifier un abandon ou maudire le sort ou Dieu, mais il ne l’a pas fait. Et parce qu’il n’a jamais abandonné, il est devenu l’un des plus grands présidents des Etats-Unis.
Lincoln avait une attitude de champion et il l’est finalement devenu. Voici un aperçu du chemin parcouru par Lincoln avant d’arriver à la Maison Blanche :
- 1816 Les Lincoln sont chassés de leur maison. Abraham doit travailler pour subvenir aux besoins de la famille.
- 1818 Mort de sa mère
- 1831 Première faillite
- 1832 Se présente aux élections législatives ; est battu
- 1832 Perd aussi son emploi ; veut faire son droit mais est refusé au concours d’admission.
- 1833 Emprunte de l’argent à un ami pour lancer une affaire et fait faillite avant la fin de l’année. Il passera 17 ans de sa vie à rembourser cette dette.
- 1834 Se présente à nouveau aux élections législatives ; est élu.
- 1835 Projet de mariage ; mort de sa fiancée
- 1836 Grave dépression nerveuse ; reste six mois au lit
- 1838 Se porte candidat à la Présidence de la Chambre des Représentants de l’Illinois ; est battu.
- 1846 Se présente encore au Congrès ; est élu.
- 1848 Sollicite un deuxième mandat au Congrès ; n’est pas réélu.
- 1854 Se présente au Sénat des Etats-Unis ; est battu.
- 1856 Pose sa candidature pour la vice-présidence lors de la convention nationale du parti ; obtient moins de cent votes, est battu.
- 1858 Se présente encore au Sénat ; est encore battu.
- 1860 Est finalement élu Président des Etats-Unis...
Pourquoi pas Garga Haman Adji ? Qui ne dit pas que demain, les vents ne lui seront pas favorables ?

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Avant-propos

Chapitre I : Le Ministre qui démissionna

Chapitre II : Candidat en 2004 et 2011

Chapitre III : « Garga, allez me ramener Bamenda » : mission au NW et SW

Chapitre IV : La candidature de 2018

Chapitre V : Le programme politique de 2018

Chapitre VI : La campagne électorale de 2018

Chapitre VII : La douche froide des résultats

Chapitre VIII : L’antagonisme Bami#Beti et Cathy Toulou ont-ils coulé Garga ?

Chapitre IX : Garga Haman Adji comme Abraham Lincoln ? L’avenir politique

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