Budget d’Investissement public : Les mauvaises performances du premier semestre
CAMEROUN :: ECONOMIE

CAMEROUN :: Budget d’Investissement public : Les mauvaises performances du premier semestre :: CAMEROON

Comparativement à la même période de l’exercice 2017, il ressort à mi-parcours, une baisse de la situation de l’exécution des projets financés par les ressources internes tant au niveau financier que physique. De nombreuses entraves à l’origine de cette situation.

Le Sous-comité technique national de suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement public, est réuni en première session depuis le 5 août courant à Yaoundé. A l’effet de plancher sur la situation de l’exécution du Budget d’investissement public (Bip) au premier semestre de l’exercice 2018.

C’est dans le rapport de synthèse de l’évolution de l’exécution du Bip 2017, que nous apprenons que la dotation courante au 30 juin du Bip 2018 en Crédits de paiement est de 1 299,50 milliards FCFA contre 1 291,51 milliards FCFA initialement votés dans la loi de finances, soit une hausse de 7,99 milliards FCFA (+0,62%) en Autorisations d’engagement et en Crédits de paiement. Cette hausse du BIip est principalement le résultat des virements effectués dans le chapitre Dépenses communes du budget de fonctionnement vers le Budget d’investissement public.

Concrètement, au terme du premier semestre de l’exercice, apprend-on relativement à la situation de l’exécution physico-financière de l’ensemble des projets du Budget d’investissement public, le taux d’engagement des ressources est de 58,69% ; le taux de liquidation des ressources est de 54,55% et le taux d’exécution physique des projets, lui, est de 52,31%. Notons avec le Sous-comité qu’au cours du premier semestre 2018, dans le cadre de la mise en œuvre du programme économique et financier, l’Etat a été amené à modifier certaines procédures d’exécution du Bip avec notamment, la signature d’un nouveau Code des marchés publics ; la promulgation du Régime financier de l’Etat ; la signature d’une Circulaire complémentaire en vue notamment d’arrêter les engagements provisionnels et les procédures exceptionnelles et de réguler les financements extérieurs. « Ces différentes mesures nouvelles encore en cours d’appropriation ont contribué au ralentissement des performances enregistrées dans l’exécution physique et financière du Budget d’investissement public par rapport au dernier exercice », souligne le rapport.

Ainsi, comparativement à la même période de l’exercice 2017, il ressort à mi-parcours, une baisse de la situation de l’exécution des projets financés par les ressources internes (crédits à gestion centrale et crédits délégués) tant au niveau financier que physique. Il se dégage, au 30 juin 2018, un taux d’engagement de 54,75%, contre 69,86% au 30 juin 2017, soit une baisse de 15,11 points ; un taux de liquidation de 47,14%, contre 66,90% au 30 juin 2017, soit une baisse de 19,76 points ; un taux d’exécution physique des projets de 38,37%, contre 52,83% à la même période de l’exercice 2017, soit une baisse de 14,46 points. Concernant les projets relevant des financements extérieurs, malgré les mesures de régulation mis en place, la situation d’exécution physico-financière indique de meilleures performances comparées aux taux d’exécution des projets financés par les ressources internes. Il est ainsi observé un taux de décaissement des ressources externes de 63,39%.

Entre inertie et non-paiement des décomptes

Le document de synthèse de l’évolution de l’exécution physico-financière du Bip 2018 au premier semestre de l’année en cours, révèle qu’il existe de nombreuses entraves à la bonne exécution du Bip. Il s’agit des lenteurs dans les procédures de contractualisation, en raison notamment de la transmission tardive des Dao en Commission au niveau de certains départements ministériels et dans certaines régions ; du faible engouement des prestataires à soumissionner à la commande publique, surtout en ce qui concerne les projets d’acquisition du matériel roulant ; les retards dans l’exécution physico-financière des crédits de subvention en investissement et de fonds de contrepartie, en raison de l’insuffisante appropriation des nouvelles procédures d’exécution desdits crédits conformément à la Circulaire du 19 juin 2018 modifiant et complétant certaines dispositions de la Circulaire relative à l’exécution, au Suivi et au Contrôle du Budget 2018 ; le non-paiement des décomptes entrainant l’arrêt de nombreux chantiers et le retard dans l’exécution physique des projets ; les retards dans l’engagement des crédits alloués à certains projets pluriannuels du fait des difficultés de leur traitement dans l’application Probmis ; les retards dans l’exécution des projets d’entretien routier dans certaines Communes en raison de l’attente de l’autorisation d’exécution en régie du Minmap ; la non tenue des comités communaux dans certaines Communes en raison du non-déblocage des fonds alloués.

Lire aussi dans la rubrique ECONOMIE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo