Lions indomptables : Samuel Eto’o impose ses hommes dans le staff
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1-Jean Alain Boumsong : retour au berceau des ancêtres
Son histoire est un peu à l’image de la parabole de l’enfant prodige. Enfant, Jean Alain B o u m s o n g confesse qu’il rêvait de porter le maillot des Lions indomptables, l’équipe nationale fanion du pays où il est né et a grandi. Mais en 1999, l’équipe de France Espoir l’a sollicité et « n’ayant reçu aucun signe de la part du Cameroun », il a intégré la sélection des Bleus Espoirs. Alors qu’il n’a pas eu cette chance d’évoluer sous les couleurs de son pays natal comme joueur, le Comité de normalisation de la Fécafoot lui permet aujourd’hui de servir sa nation autrement.

D’abord porté à la tête de la Commission Ad hoc chargée de la réforme de la Direction technique nationale et de la modernisation de la gestion des équipes nationales de football en juin dernier, il est depuis le 04 septembre, entraîneur adjoint numéro 2 de l’équipe nationale. A 38 ans, l’ancien international français (27 sélections entre 2003 et 2009) est titulaire d’un Deug en Mathématiques & Informatique appliquées aux Sciences, obtenu à l’université du Havre en 1999. Depuis la fin de sa carrière au Panathinaïkos en 2013, il s’est reconverti en consultant de nombreux médias français, parmi lesquels iTélé, Bein sports et Canal+. Natif de Douala, Boumsong rejoint la France à l'âge de 14 ans. Son cousin David N’Gog devient également footballeur professionnel. Il développe très tôt des qualités pour le sport, notamment le basket-ball et le football. Il choisit le football et prend trois ans plus tard sa première licence dans le club francilien de l'Us Palaiseau.

Immédiatement vu comme un bon espoir du club, les clubs formateurs affluent pour s'attacher ses services : Le Havre Athletic club football association, le Sm Caen, le FC Sochaux et l’Aj Auxerre. Souhaitant privilégier les études, il choisit donc une « ville » plus qu'un « club ». Auxerre et Sochaux sont d'ores et déjà éliminés. Il ne reste qu'à choisir entre Le Havre et Caen. Boumsong prend la décision de rejoindre Caen, mais à la dernière minute, il a un mauvais feeling avec le responsable du centre de formation et part au Havre Sc.

2- Joël Epallé : le coup de grâce
Discret, travailleur, le champion d’Afrique et champion olympique s’est imposé au lendemain de sa retraite internationale, comme incontournable dans le Val d’Europe FC qui a accédé à la Division supérieure régionale (Dsr) de la Ligue de Paris-Ile de France. Joël Dieudonné Martin Epalle Newaka après une carrière internationale bien aboutie avec les Lions indomptables (38 sélections), il embrasse avec passion et abnégation, sa nouvelle vie de coach au Val d’Europe FC, où il a connu trois montées consécutives en tant que coach principal. Nommé entraîneur adjoint numéro 1, l’ancien footballeur reconverti qui a passé son diplôme avec des anciens professionnels comme Sidney Govou, Ludovic Giuly, Patrick Mboma, ou autre Edouard Cissé, espère transmettre son savoir et son expérience à ses jeunes compatriotes et frères dont certains frappent à la porte de la sélection nationale pour la première fois de leur carrière.

3-Bill Tchato : la récompense du « 9 » ?
Accrocheur, harcelant, talentueux, mais aussi discret, Bill Tchato était un rouage important de l’équipe nationale du Cameroun. Joueur hier, il est depuis 2015, patron d’une pizzeria et directeur technique du centre de formation Samuel Eto’o au Gabon. C’est peut-être pourquoi beaucoup d’observateurs font le parallèle entre cette nomination à la tête du Team management de la sélection nationale fanion et sa longue amitié avec l’ex capitaine des quintuples champions d’Afrique qu’on dit faire la pluie et le beau temps dans le football camerounais aujourd’hui. Quoiqu’il faut avouer que l’ancien défenseur international camerounais (champion d’Afrique 2002) qui remplace son ancien camarade, Alphonse Tchami, a le profil de l’emploi. Ne l’a-t-il pas prouvé lors de la Coupe d’Afrique des nations en 2017 au Gabon où il servait de facilitateur à la délégation camerounaise logée à l’hôtel le Méridien de Libreville ?

Le parcours de Bill Tchato est moins classique. Son talent naissant lui avait permis d’intégrer le centre de formation du Stade Malherbe Caen en 1991, à 15 ans. En Normandie, il gravit les échelons dans les catégories jeunes et devient professionnel lors de la saison 1995/1996 mais il décide de rejoindre Valence en 1996, en Ligue 2, où il effectue deux saisons pleines avec son club. Ces performances lui permettent d’être recruté par Nice en 1998. Cette année-là, pendant le Mondial français, il est présélectionné pour la première fois en équipe nationale du Cameroun par Claude Leroy. Après deux années passées comme titulaire au poste de latéral gauche, il migre à Montpellier, en Ligue 2 à cette époque. Rayonnant sur son flanc gauche, il va contribuer à la remontée du club en Ligue 1 en 2001. Il reste titulaire au sein de l’équipe montpelliéraine jusqu’à son transfert vers le club allemand de Kaiserslautern en janvier 2003.

Entre temps, il a remplacé Pierre Njanka Béaka sur le flanc gauche de la défense des Lions lors de la campagne victorieuse de la Can 2002 au Mali. Quand Pierre Womé Nlend est écarté des Lions à la veille de la Coupe des Confédérations en 2003, c’est avec l’étiquette de titulaire que Bill Tchato participe à cette compétition. Mais, en Allemagne, il perd progressivement sa place de titulaire. Il décide de rejoindre en 2005 son ancien club de Nice. Toujours titulaire chez les Lions, il est finaliste de la Can 2008 au Ghana. Une fois sur le déclin à Nice, il décidera de rejoindre le Qatar avant de retourner en France à Strasbourg qui évolue en national. En attendant le marché des transferts d’hiver, et à défaut de mieux, il signe un contrat de trois mois, en novembre 2011, au FC Sapin en D1 Gabonaise. Il y termine sa carrière en 2013.

4-Lucrèce Mebenga : de Scènes de presse à scène de foot
Comme un cheveu dans la soupe ? Pour beaucoup c’est le cliché parfait. Puisque c’est la plus grosse surprise de ces nominations qui portent l’estampille de Me Dieudonné Happi. Alors que beaucoup voyaient à ce poste de Team press officer, Martin Camus Mimb dont le pédigrée, le relationnel et la riche expérience dans les milieux de football, plaident en sa faveur, c’est plutôt sur la journaliste au desk Politique de la Cameroon radio and television que le président du Comité de normalisation a jeté son dévolu. camer.be. Présentatrice de l’émission dominicale « Scènes de presse » dont les rênes venaient de lui être confiées par son concepteur et présentateur émérite Aimé Robert Bihina, Lucrèce Mebenga épouse Medou Djemba devra « abandonner » ce programme pour servir désormais de relai entre l’équipe nationale fanion et la presse. Cette presse courroucée (et de surcroît féministe) qui voient en sa nomination, ni plus ni moins, que le fruit des manœuvres de certains lobbies ayant une mainmise sur l’équipe nationale. L'information claire et nette. Ce d’autant plus que son visage n’a jamais été associé à une rencontre de football parce que logiquement habituée des plateaux politiques. La levée de bouclier qu’a suscité sa désignation à ce poste lui présage des lendemains plutôt tumultueux dans la tanière. Présente à Nairobi depuis mardi dernier, la nouvelle Tpo a déjà le pied à l’étrier et sait clairement que ses (nouveaux) confrères de la presse sportive ne lui feront pas de cadeau.

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