Solidaire avec Agassa !
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Togo :: Solidaire Avec Agassa !

Des pseudo supporters du Togo ont voulu saccager la maison du gardien togolais, rendu responsable de la défaite (3-1) contre le Maroc. Ecoeurant...

Honte aux voyous qui s'en sont pris vendredi soir aux biens et à la maison de Kossi Agassa, le gardien de but des Eperviers du Togo, nécessitant l'intervention des forces de police à Adakpamé, son quartier à Lomé. Agassa (quasi) omniprésent en sélection et à la CAN depuis 2000, année de sa première participation au festin continental. C'était lui l'homme qui faisait barrage aux Bleus de France, lors de la première apparition du Togo au Mondial, en 2006 (2-0 au 1er tour).

Agassa, ce sont près de vingt ans de fidélité au maillot national. Ses détracteurs, et ils sont nombreux, objectent que l'homme n'a plus de club. Qu'à bientôt 38 ans, il est trop vieux. Qu'il a (trop) souvent coûté des points et des buts à ses équipes. Qu'il est passé au travers contre les Lions de l'Atlas vendredi dernier. Une belle tête de coupable. On en viendrait presque à lui reprocher l'absence d'une belle relève derrière lui...

Messieurs, le football se joue à onze ! Incriminer un joueur plutôt que le collectif, qui a failli défensivement, est d'une bêtise totale.

Effectivement, Kossi n'a pas livré le match de sa vie, et il l'a d'ailleurs publiquement reconnu, l'homme est intelligent et lucide. Sa responsabilité est engagée sur le troisième but. On lui reproche aussi une sortie ratée sur le deuxième : c'est oublier qu'il a été gêné par un Marocain et qu'une faute aurait dû être sifflée en sa faveur.

Ainsi donc, certains Togolais, frappés d'amnésie, ont décidé de s'en prendre à cet homme ou, tout du moins, à ses biens. Messieurs, le football se joue à onze ! Incriminer un joueur plutôt que le collectif, qui a failli défensivement, est d'une bêtise totale.

Les médias, quels qu'ils soient, ne peuvent se dédouaner de cette affaire : leur responsabilité est indirectement engagée. Les commentaires concernant Agassa n'ont pas été élogieux – le bouc émissaire était tout trouvé - et ont fatalement conduit à ces comportements inqualifiables. L'une des leçons de cette affaire est que la presse doit aussi faire attention à ne pas attiser ces dérives.

De même qu'elle doit se préserver des méfaits du chauvinisme, si présent lors de tournois internationaux où la fierté nationale est proclamée et défendue avec excès. La passion ne devrait jamais engendrer la violence, que ce soit celles des mots ou celles des actes.

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