Lors de sa dernière intervention, Barthélemy Yaouda, Évêque de Yagoua, a dénoncé une profonde inégalité sociale touchant les jeunes diplômés Nordistes. Selon lui, alors que certains enfants de dirigeants poursuivent leurs études aux États-Unis ou dans de prestigieuses grandes écoles, de nombreux jeunes issus du Nord titulaires de Masters se retrouvent à occuper des emplois précaires comme vigiles à Yaoundé ou moto-taximans pour survivre.

Un appel à l’action immédiate

Face à cette réalité alarmante, l’Évêque propose au gouvernement un Programme spécial de recrutement en 2024, visant l’intégration de 6.000 jeunes diplômés Nordistes dans la Fonction publique. Ce projet serait une réponse concrète au désespoir grandissant dans cette frange de la population.

Il rappelle qu’il y a quelques années, environ 12.000 travailleurs temporaires ont été recrutés dans la Fonction publique, mais que les Nordistes représentaient moins de 10 % des bénéficiaires. Il estime donc que des places existent pour leurs jeunes et que des mesures équitables doivent être prises.

Les enjeux du recrutement spécial

Un tel programme pourrait avoir un impact positif sur plusieurs aspects :
- Réduction du chômage : Une intégration massive des jeunes du Nord permettrait de limiter la précarité et les frustrations sociales.
- Équité régionale : Garantir un équilibre dans le partage des opportunités d’emploi public.
- Préservation de la paix sociale : Répondre aux frustrations pour éviter les tensions dans cette région historiquement marginalisée.
- Valorisation des compétences : Assurer aux diplômés qualifiés des emplois en adéquation avec leur niveau d’études.

Quelle suite pour cette proposition ?

Pour que cette initiative voie le jour, il est crucial que les autorités prennent en compte l’urgence de la situation. Un dialogue entre le gouvernement et les leaders d’opinion pourrait permettre d’examiner cette requête et d’établir une feuille de route pour sa mise en œuvre.