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© Correspondance : Abdelaziz Mounde
- 02 Aug 2016 15:38:46
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Cameroun: VOUS AVEZ VRAIMENT TORT DE CROIRE QU'EN SOUTENANT ESSAMA ET EN VOUS ENGAGEANT POUR NOTRE MÉMOIRE, ON VOUS REFUSERA UN VISA POUR LA FRANCE :: CAMEROON
Il y'a pas mal de confrères journalistes, d'hommes politiques et d'acteurs de la société civile, pourtant très promises en privé en la matière, qui vous avouent leurs appréhensions et surtout leur embarras face au courage, à ce qu'ils appellent l'activsme et à ces actions sans lesquelles aucun débat significatif n'est porté dans l'opinion.
Ils le font tout aussi face aux questions et exigences auxquelles fait face l'Afrique et notamment le Cameroun, au sujet du travail de mémoire en regard des zones d'ombre et des survivances de la colonisation, de l'impérative souveraineté monétaire, de la fin des dépendances multiples face à la France et de questions économiques qui ont un rapport étroit avec les rapports de force et logiques économiques héritées de la colonisation.
Parfois, très souvent même, l'explication est triviale : beaucoup craignent de se voir refuser des visas, des facilités, ne plus être invités à la Résidence de France le 14 juillet, de voir filer des opportunités de bourses, voyages, séminaires et conclaves internationaux, etc.
Souvent aussi, et c'est encore plus terrifiant, des hommes politiques de premier plan, sont encore convaincus qu'il faut ménager des soutiens en France, comme à l'époque de Foccart et au zénith de la Francafrique pour avoir une chance de succéder à Paul BIYA.
Ce sont là de tristes réalités qui n'etonneront que ceux qui se détournent de l'étude des conséquences subtiles, pernicieuses et passablement durables de notre passé colonial dans les mentalités.
L'un des drames de l'Afrique a été le succès de la politique du diviser pour mieux régner théorisé par des généraux comme Gallieni ou des gouverneurs comme Roland Pré qui ont réussi à instiller cet esprit et inoculer ce venin qui nous étrangle.
Et notre responsabilité s'est accrue d'une incapacité à penser ensemble un travail de mémoire, une actualisation des survivances de ce passé, plus prégnant qu'on ne le perçoit, et une projection dans le futur armé des ressorts de la conscience historique, du dialogue fécond avec notre patrimoine et notre histoire et d'un sens de la créativité et de l'innovation qui permettrait bien des syncretismes et voies intelligentes, originales, restaurant notre dignité.
Les petits calculs du quotidien ont perclus et rongé bien des cerveaux. Ceux, grands pour notre grandeur, l'intérêt général et une véritable renaissance restent à formuler. N'ayez plus peur...des zones d'ombre.
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