Mœurs : Un arrêté préfectoral interdit « coller la petite » dans la mifi
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D’après Joseph Tangwa Fover, cette chanson représente une menace  pour les bonnes mœurs.

Dans les coulisses, l’artiste Franko était annoncé à Bafoussam le 14 novembre prochain. Mais ce rendez-vous est plus que jamais hypothétique. Car sa chanson culte « coller la petite » est un danger pour les mœurs, selon Joseph Tangwa Fover. Visiblement pour empêcher que le message qui y est véhiculé s’incruste davantage dans la tête des populations de son ressort de commandement, le préfet de la Mifi n’a pas hésité à l'interdire. A travers un arrêté signé dans l’après-midi de ce lundi 2 novembre 2015. Cet arrêté est formel en son article 1er : « est interdit sur l’ensemble du département de la Mifi, à compter de la date de signature du présent arrêté, la vente, la promotion, la diffusion de l’œuvre musicale de l’artiste Franko, auteur de la chanson ‘’coller la petite’’ », tranche Tangwa Fover qui prévient que « tout contrevenant aux dispositions du présent arrêté, s’expose aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur ».

Dans son arrêté, le préfet de la Mifi instruit  les sous-préfets des arrondissements de Bafoussam I, II, III, le commissaire central de la ville de Bafoussam, ainsi que le commandant de groupement de gendarmerie territoriale de Bafoussam, de se charger chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de cette mesure.

Joseph Tangwa Fover justifie cette décision par les nécessités de maintien de l’ordre et de lutte contre la dépravation des mœurs.

Si cette mesure est saluée par certains au regard des obscénités que semble promouvoir cette chanson et son auteur, elle est pour d’autres, ni plus ni moins qu’un prétexte pour l’autorité administrative de se mettre sur la sellette. D’autant plus, soutiennent ces derniers, que nombre d’autres mesures similaires de Joseph Tangwa Fover restent ostentatoirement foulée au pied. Au nez et à la barbe de celui-ci. Au hasard, ils citent notamment l’interdiction du commerce ambulant aux mineurs de moins de 14 ans, du vagabondage des élèves aux heures de cours, du port des pantalons slims…

© La Nouvelle Expression : Vivien Tonfack

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