Il ne fait aucun doute, Paul Biya est candidat à sa propre succession au palais présidentiel d’Etoudi à Yaoundé. L’homme qu’ « on croyait fini et jeté dans les oubliettes » de l’histoire du Cameroun refait surface. Avec un zeste de campagne électorale.

On était habitués, depuis 2019, aux « hautes instructions du président de la République » et même aux « Très hautes instructions du président de la République » qui motivaient les décisions prises par le ministre Secrétaire General à la présidence de la République du Cameroun  sur la gestion des affaires de la République.

Paul Biya avait même donné au Secrétaire de la Présidence Ferdinand Ngoh Ngoh de discriminer les affaires qui seraient soumises à son attention. Ce décret présidentiel qui a longtemps mis Paul Biya à la retraite des affaires a, selon toute vraisemblance créé une fissure à la tete de l’Etat et donner lieu à des factions au sein de l’appareil de l’État.

Avec pour enjeu majeur la succession à la tête de l’Etat. Tout récemment, on a connu des contradictions entre le ministre de la Communication porte-parole du gouvernement et le ministre de l’Enseignement supérieur, secrétaire à la Communication du Comité Central du RDPC, parti de Paul Biya au pouvoir à Yaoundé quant à la candidature de Paul Biya à la présidentielle. 50/50 pour l’un, 100% pour l’autre. Il n’en fallait pas plus pour qu’un climat délétère s’installe dans le sérail chez les apparatchiks du pouvoir. Paul Biya a-t-il sonné la fin de la recréation ? Toujours est-il que le décret qui convoque le corps électoral le 12 octobre à l’effet de l’élection présidentielle est signé de Paul Biya lui-même. Ce qui marque à coup sûr, son retour sur la scène politique.

Le quotidien Mutations paraissant à Douala parle d’un Réveil brutal et estime qu’ « On a retrouvé Paul Biya ». Alors que sa candidature à la présidence 2025 fait des vagues et que la thèse d’une gouvernance par procuration se répand, le chef de l’Etat sort du bois en recevant en audience le Nonce apostolique et en nommant des officiers généraux. La liste des promus et des admis en deuxième section.

Un Reveil qui selon le quotidien Le Messager «  hante les esprits ». Candidat à sa propre succession à 92 ans, l’homme du 6 novembre 1982 a-t-il les atouts pour rempiler pour un huitième mandat à la magistrature suprême ? Si pour plusieurs Camerounais, le poids de l’âge et certaines contingences physiologiques ne lui donnent plus la marge de manœuvre conséquente, notre enquête au sein du sérail révèle un optimisme quasi débordant de ses partisans. 
 
Manifestement, le candidat Paul Biya quant à lui, est sur les starting-blocks d’une élection présidentielle qui s’annonce riche en rebondissements.

En commençant par le coté le plus dur : l’Eglise Catholique qui s’est ouvertement prononcée contre son éventuelle candidature à la présidence de la République. Cameroon Tribune, le journal à capitaux publics s’est interessé à la Coopération Cameroun-Vatican pour parler de  « Les vœux de Léon XIV ». Reçu hier en audience au Palais de l’Unité par le président de la République, Paul Biya, le nonce apostolique au Cameroun et en Guinée équatoriale, Mgr José Avelino Bettencourt a transmis à son hôte les salutations du pape Léon XIV qui vient d’entamer son pontificat. Au bout d’une heure d’entretien, l’hôte du chef de l’Etat s’est félicité de la qualité des échanges, mais aussi des nouvelles perspectives de la relation entre Yaoundé et le Saint-Siège.

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