Lendi : un adolescent violemment agressé par la femme de son oncle dans la maison familiale
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À Lendi, quartier discret de Douala, un fait divers bouleversant met en lumière la vulnérabilité des adolescents dans leur propre cercle familial. En vacances en attendant les résultats du baccalauréat, Fernand A., 18 ans, affirme avoir été victime d’une agression sexuelle de la part de Philomène, 34 ans, l’épouse de son oncle, absent à cause d’un deuil familial.

Les événements ont eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, au sein du domicile familial. Selon le récit de l’adolescent, tout aurait commencé par des attitudes ambiguës et une proximité troublante. Philomène aurait profité de l’absence de son mari pour se rapprocher physiquement de Fernand, puis serait entrée dans sa chambre à plusieurs reprises sous divers prétextes, jusqu’à imposer un acte sexuel alors qu’il était couché, respectant la consigne de ne pas verrouiller sa porte.

La scène s’est déroulée dans un contexte de confiance domestique. Fernand, élevé à Yaoundé et en congé à Douala, ne s’attendait pas à vivre une telle situation. Son témoignage livré au commissariat central n°4 de Douala est précis et accablant. Il décrit les faits comme une intrusion suivie d’une agression déguisée sous l’apparence d’un geste affectif. L’adolescent parle d’un moment de panique, d’humiliation, et d’impuissance.

La plainte déposée met en cause une relation de domination qui ne dit pas son nom. Le drame met aussi en évidence un tabou social profond : celui des violences sexuelles commises par des femmes adultes sur des garçons adolescents, souvent peu entendus ou même ridiculisés. Le mutisme de Fernand après les faits, son message envoyé en secret à sa mère, et son retrait immédiat du domicile montrent l’impact psychologique majeur que l’agression a eu sur lui.

L’affaire, désormais entre les mains des autorités, soulève des questions urgentes sur la protection des mineurs, même dans les structures familiales considérées comme sûres. Les services sociaux devront être impliqués, car au-delà du traitement judiciaire, c’est aussi l’écoute et l’accompagnement psychologique de la victime qui sont en jeu.

Ce drame rappelle que la lutte contre les violences sexuelles ne peut se faire qu’en brisant les silences et en reconnaissant toutes les formes d’agression, quel que soit le genre de l’auteur ou de la victime.

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