LA SENATRICE FRANCOISE PUENE DIGITALISE LES FEMMES AGEES
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Dans un monde où chaque geste du quotidien se digitalise, la maîtrise du numérique n’est plus un privilège des jeunes générations, mais une exigence pour chacun, y compris pour ces femmes âgées qui ont longtemps porté la société sans jamais bénéficier des outils modernes. Leur offrir cette ouverture sur le digital, c’est reconnaître leur droit à la modernité et leur capacité intacte à apprendre, à s’adapter, à participer pleinement au monde qui change.

En initiant la formation de ces femmes longtemps tenues à l’écart des technologies, la sénatrice Françoise Puene accomplit un acte social d’une portée immense : elle redonne à ces mères un pouvoir, une dignité nouvelle, et inscrit leur expérience dans le mouvement du progrès. Ainsi, apprendre le numérique à tout âge devient non seulement un geste d’émancipation personnelle, mais aussi un hommage à celles qui, après avoir construit le pays de leurs mains, méritent d’y accéder désormais en quelques clics. Dans une vidéo,  des femmes, âgées pour la plupart, assises devant des ordinateurs, les doigts hésitants sur les touches, écoutant la voix patiente de la sénatrice Françoise Puene.

Une salle devenue l’espace d’un instant un territoire d’exploration, la sénatrice guidait ces femmes, leur apprenant à se connecter, à apprivoiser le clavier, à casser cette barrière invisible qui sépare encore tant de Camerounais du monde numérique. Certaines rient timidement, d’autres froncent les sourcils devant l’écran qui leur résiste, mais toutes avancent, un pas à la fois, dans un univers que rien n’avait préparé à accueillir leur génération. Comme toujours, la société s’est divisée. Il y a ceux qui applaudissent cette initiative audacieuse, rappelant qu’il n’existe pas d’âge pour apprendre, que la connaissance est un bien inusable, et que chaque esprit, même tardivement éveillé, recèle des ressources insoupçonnées.

D’autres, plus sceptiques, se demandent à quoi servirait une telle formation, quand tant de jeunes diplômés, rôdés aux technologies depuis des décennies, errent encore sans emploi. À leurs yeux, former des femmes d’un certain âge serait un acte symbolique, presque inutile, une distraction de plus dans un pays habitué aux incohérences. Mais réduire cette initiative à un simple spectacle serait passer à côté de son sens profond. Ces femmes n’apprennent pas l’informatique pour devenir ingénieures ou informaticiennes. Elles apprennent pour comprendre le monde qui change autour d’elles, pour ne plus être laissées en marge lorsque leur communauté se numérise, pour pouvoir mener une petite activité en ligne, lire une information, enregistrer des données, ou tout simplement communiquer avec leurs enfants partis loin.

Beaucoup d’entre elles ont passé leur vie à travailler la terre, à nourrir des familles, à soutenir des foyers entiers sans jamais bénéficier d’une seule formation. Ce qu’elles reçoivent aujourd’hui n’est pas un gadget : c’est la reconnaissance tardive de leur droit à la modernité. On a entendu aussi des moqueries, des jugements hâtifs : qu’elles ne sauraient pas apprendre, que leurs yeux sont fatigués, qu’elles ne sont là que pour toucher quelque billet à la fin de la journée. Mais la pauvreté, contrairement à ce que certains affirment, n’est pas une maladie ;  c’est une condition dont on se libère parfois par le savoir, par l’effort ou par une seconde chance. Et surtout, participer à une formation ne réduit pas une personne à la précarité, cela prouve au contraire son désir de progresser.

Cette initiative ne concerne ni des assistées, ni des naïves : elle concerne des femmes qui refusent de vieillir dans l’ignorance, et qui comprennent que le monde qui vient ne laissera pas de place à ceux qui ne savent pas lire les outils d’aujourd’hui. Il faut se rappeler que ces femmes ont bâti le Cameroun dans la poussière et le silence, sans réseaux sociaux pour célébrer leurs sacrifices.

 

Leur tendre un ordinateur, c’est leur offrir non pas un gadget, mais une passerelle vers un univers où leur voix peut encore compter. Ce n’est pas un caprice politique, ni une mise en scène médiatique : c’est un acte de justice sociale. Et si certains estiment que « le casting n’était pas le bon », il faudrait leur rappeler que l’avenir ne se construit pas seulement avec la jeunesse, mais avec l’ensemble d’une nation, y compris celles et ceux que l’on croyait condamnés à rester en marge. Au fond, cette formation révèle quelque chose de plus grand que quelques femmes devant des écrans. Elle montre que le Cameroun, malgré ses contradictions et ses lenteurs, peut encore surprendre, innover, élever.

Elle montre qu’un esprit n’a pas d’âge pour s’ouvrir, qu’un pays ne progresse que lorsque tout son peuple progresse, et que les initiatives courageuses valent mieux que les commentaires moqueurs. Grâce à ce geste, la sénatrice Puene ne se contente pas d’enseigner l’informatique ;  elle réhabilite des vies, elle rend hommage à celles qui ont tout donné, et elle rappelle à chacun que la dignité se cultive aussi dans la lumière d’un écran, même lorsqu’on l’allume pour la première fois à soixante ans. https://www.facebook.com/share/r/1AUz3K4aSU/

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