Tensions au Cameroun : La Police Empêche les Hommages à Anicet Ekane au Siège du MANIDEM
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Tensions au Cameroun : La Police Empêche les Hommages à Anicet Ekane au Siège du MANIDEM :: CAMEROON

La tragédie politique du décès d'Anicet Ekane, président du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (MANIDEM), continue de provoquer des tensions aiguës au Cameroun. Alors que la nation est en deuil suite à la mort de l'opposant en détention, les tentatives de ses partisans et de la population de lui rendre hommage sont violemment contrecarrées par les forces de l'ordre.

Selon des sources concordantes, la police s'est invitée en nombre au siège national du MANIDEM, le parti politique qu'il dirigeait. Les forces de sécurité ont érigé un périmètre de sécurité, empêchant de fait les militants, les sympathisants et les citoyens désireux de se recueillir de rendre un dernier hommage à leur leader. Cette répression des hommages est perçue comme une tentative d'étouffer toute expression publique de douleur et de contestation liées aux circonstances de la mort d'Ekane.

Ce geste des autorités s'inscrit dans une ligne de conduite constante de restriction des libertés publiques, particulièrement pour les rassemblements de l'opposition. Il est un rappel brutal des défis persistants en matière de liberté de rassemblement et d'expression dans le pays. La mort d'Ekane, survenue le 1er décembre après 38 jours de détention et malgré les alertes répétées sur son état de santé, a déjà déclenché une vague de critiques nationales et internationales, soulevant des allégations d'assassinat politique ou, au minimum, de négligence criminelle.

En empêchant l'accès au siège du MANIDEM, le gouvernement cherche manifestement à éviter la cristallisation d'un mouvement de protestation post-mortem. Pour le parti et ses alliés, cette action policière est une nouvelle preuve du mépris du régime envers la dignité de l'opposant et le droit de la population à pleurer son leader. L'intervention policière au cœur du parti renforce le sentiment que les autorités craignent que les obsèques et les hommages ne se transforment en manifestations d'envergure contre le pouvoir. Le MANIDEM et ses avocats, déjà engagés dans une bataille pour obtenir une autopsie indépendante, font face à une escalade dans la pression et la restriction de leurs droits les plus fondamentaux.

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