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© Correspondance particulière : Bernard TCHAMI
- 05 Nov 2025 11:49:22
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CAMEROUN :: Le gouverneur du Littoral sensibilise sur l’importance de la paix :: CAMEROON
En présidant le 3 Novembre 2025, la rencontre avec le leaders de communautés vivant dans le département du Wouri, Dieudonné Ivaha Diboua a condamné avec véhémence les violences, vols et pillages enregistrés dans la ville de Douala à l’annonce des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre, et a demandé aux participants à retenue et à promouvoir la paix dans leur environnement respectif.
Faisant suite aux violences post-électorales enregistrées dans la capitale économique du Cameroun, Douala, le gouverneur de la Région du Littoral, Dieudonné Ivaha Diboua, a présidé le 3 Novembre 2025 dans la salle Tokoto de la Communauté urbaine de Douala (CUD), une importante réunion à laquelle prenaient part, les leaders des communautés des dix régions du Cameroun vivant dans le département du Wouri.
Lors de cette communication du patron de la Région, il était accompagné de son état-major, des sous-préfets du Wouri, le maire de la ville, les maires d’arrondissement et plusieurs autres personnalités. Pour le gouverneur, ce qui s’est passé à Douala, est loin d’être une question d’ordre politique mais précise-t-il, une haine orchestrée pour des fins inavouées. Après les violences enregistrées dans la ville de Douala liées à la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, il a voulu à cette occasion, préciser que cette rencontre n’aura jamais une allure de débats pour éviter de raviver les tensions inutiles, mais plutôt ramener les uns et les autres à la raison ; parce personne n’a le baromètre de la raison, personne n’a raison plus que son voisin. « Ces moments sont délicats et nous devons tout faire pour que ce qui nous réunis tous à savoir notre mère patrie, ne connaisse plus de situations regrettables. Parce qu’il est très facile d’allumer le feu, mais il est difficile de l’éteindre », interpelle l’Administrateur civil principal hors échelle, avant d’ajouter que les conséquences sont aussi nombreuses.
Au cours de cet après-midi méditatif, Dieudonné Ivaha Diboua s’est voulu compréhensif et pédagogue dans cette période où les mots peuvent transformer en armes redoutables. D’après lui, rien ne peut justifier ces violences, destructions des biens et vols en bandes organisées que la ville de Douala a subies la semaine dernière. «Depuis que les élections, les tensions post-électorales se sont déclenchées, je n’avais que pour pensée, la religion que tous les camerounais partagent, le sport. Nous avons nos Lions Indomptables, lorsqu’ils jouent, les passions se déchaînent. Quand ils arrivent à battre les équipes adverses, on est tous contents .Mais lorsqu’ils sont battus, on commence à chercher les bouc-émissaires. C’est parce que l’entraineur n’était bon, c’est parce qu’Aboubakar n’a pas pu marquer de buts, c’est parce qu’on a oublié Tchoupo Moting ; c’est parce qu’on trouve que Kalla est trop lourd etc.. Mais lorsqu’il y a une victoire commune, tout le monde s’accorde à dire c’est bon », ironise-t-il avant d’indique les élections sont pour nous comme un match de football. Il y a les perdants et il y a les gagnants. Et quand ce match se joue, continue-t-il, tout le monde est calme. « Les observateurs internationaux sont même venus, ils ont dit le même soir que tout était calme. Après sort le diable et commence à chercher qui dévorer Nous nous retrouvons donc dans le cafouillage Si quelqu’un veut dire la vérité là, on l’étouffe. Si quelqu’un veut mentir là, on l’étouffe, si quelqu’un veut avoir raison, on l’étouffe. Nous sommes tous fils d’un même pays, nous sommes tous camerounais et l’ironie du sort a voulu que le gouverneur que je suis, j’ai fait la plupart des élections à Douala. Jeune chef de cabinet dans les années 90, me voilà nommé sous-préfet de Bonabéri en 92. Ceux qui ont vécu à Douala, savent ce que c’est que Douala.
Ceux qui découvre Douala en 2025, devraient prendre les informations des années 90. C’étaient des tensions. Bonabéri, je me rappelle,je n’avais pas encore le poids du gouverneur aujourd’hui. J’étais frêle, le commissaire spécial frêle. Un responsable de parti politique dont je tais le nom, la ville est en ébullition parce qu’une fausse information était distillée dans la foule. Je préfère revenir sur cette caricature pour qu’on comprenne bien. Alors on signale que M. Belong Maurice, adjoint au délégué du gouvernement a camoufflé l’urne 44 dans sa résidence. Depuis la matinée, sa résidence est devenue comme une maison mortuaire. C’est comme ça que les gens entraient et ressortaient. M. Belong était en culotte desarmé devant une foule qui croit qu’il y a une urne ici. Tout le monde passe, tout l’insulte. Je demande donc au responsable du parti dont les militants avaient envahi la résidence de M. Belong, allez dire à vos militants ou électeurs que l’urne 44 est bel et bien à la mission catholique de Bonabéri. Nous arrivons sur les lieux, il était plus costaud que nous, M. Kumaze.
Il s’adresse à sa population en ces termes : Chers militants, oui chear Man, Je voudrais vous dire que l’urne 44 se trouve à la mission catholique corrompu, Corrompu. Kumaze est devnu finalement corrompu parce qu’il est entrain de dire la vérité. Vous voyez à quel niveau l’aveuglement peut amener une partie du territoire à glisser vers le sang », se souvient le gouverneur dépité et ajoute qu’il a fallu le maintien de l’ordre pour dégager 3000 personnes qui avient élu domicile à Komba. Le patron de la Région a pris cette caricature pour rappeler aux Doualais que pour avoir été chef de cabinet de trois gouverneurs, sous-préfet, personne ne peut rien lui apprendre de la ville de la Douala. « s’il vous plaît, essayons de nous ressaisir car la haine n’est pas la solution parce qu’avec les élections aujourd’hui, on prend toutes les rancœurs qui n’ont rien à voir pour régler les comptes aux uns et aux autres. C’’est pour cette raison que je vous ai demandé de venir afin de vous demander de nous ressaisir. L’élection présidentielle s’est déroulée et les résultats sont connus de tous.
Qu’est ce qui peut expliquer les violences post-électorales enregistrées dans la ville de Douala ? si les gens sont allés casser, brûler, incendier. C’est au nom de quel résultat à Douala ? Faisons très attention ! Les autorités administratives, les forces de maintien de l’ordre. Notre rôle est d’abord de rétablir l’ordre ; apaiser les passions des uns et des autres. », conclut-il avant d’ajouter que Douala, c’est les règlement de compte, ça n’a rien à voir avec les élections.


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