Présidentielle en Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo et Guillaume Soro non inscrits
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Acquitté en première instance par la Cour pénale internationale, Laurent Gbagbo vit à Bruxelles dans l’attente d’un éventuel appel mais il a été condamné par la justice ivoirienne à vingt ans de prison.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et l’ancien premier ministre Guillaume Soro ont vu leurs recours contestant leur radiation des listes électorales rejetés par la Commission électorale indépendante (CEI), a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de la CEI et de leur entourage, vendredi 21 août.

« Les décisions ont été affichées depuis le 18, la CEI n’a pas donné droit à leurs requêtes », a affirmé à l’AFP Inza Kigbafori, le responsable de la communication de la CEI. Ce dernier a aussi évoqué les cas de l’ex-chef des Jeunes Patriotes, Charles Blé Goudé, et de l’opposant Noël Akossi Bendjo, qui avaient dénoncé leur absence de la liste électorale de l’élection présidentielle du 31 octobre.

« Ils ont trois jours pour saisir la justice qui a cinq jours pour statuer sur leurs requêtes », a-t-il poursuivi, soulignant que près de quatre cents personnes avaient été radiées des listes. « Toute personne condamnée pour un délit ou un crime à une privation de ses droits civiques était rayée des listes lors de la révision », avait expliqué Ibrahime Coulibaly Kuibiert, le président de la CEI lors de la présentation de la révision de liste électorale, début août.

Recours en justice

Des proches des quatre hommes, qui vivent à l’étranger, avaient saisi la CEI en constatant leur absence des listes électorales affichées dans les bureaux de vote.

« Notre requête a été rejetée pour “requête mal fondée”. Nous allons aller devant la justice. C’est la seule chose qui nous reste à faire. Le droit de vote est un droit important », a affirmé à l’AFP Kaweli Ouattara, un proche de Guillaume Soro et maire de Ferkessédougou, le fief de l’ancien chef rebelle. Les quatre hommes ont tous été condamnés par la justice ivoirienne.

Acquitté en première instance par la Cour pénale internationale, Laurent Gbagbo vit à Bruxelles dans l’attente d’un éventuel appel mais il a été condamné par la justice ivoirienne à vingt ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest pendant la crise postélectorale de 2010-2011.

Demande d’amnistie

L’ex-première dame de Côte d’Ivoire Simone Gbagbo a demandé le 11 août au président ivoirien, Alassane Ouattara, « d’amnistier » son époux. « Les arguments utilisés pour justifier le retrait du nom de Laurent Gbagbo de la liste électorale sont des arguments juridiques très discutables. D’ailleurs, le procès qui a conduit à cette condamnation est lui-même politique et injustifiable », avait déclaré Mme Gbagbo.

Ancien premier ministre, M. Soro, qui s’est déclaré candidat à la présidentielle, a quant à lui été condamné par la justice ivoirienne à vingt ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » et fait l’objet d’une procédure pour « tentative d’insurrection ».

M. Blé Goudé a pour sa part été condamné en décembre 2019 à vingt ans de prison pour des crimes commis pendant la crise en Côte d’Ivoire. Noël Akossi Bendjo, ancien maire du Plateau (quartier des affaires d’Abidjan), un proche de l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, a été condamné par contumace à vingt ans de prison pour « détournement de fonds public ».

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