Tensions entre Ketcha Courtès et le DG du Labogénie
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La ministre de l’Habitat et du développement urbain demande des comptes au DG du Labogénie au sujet des résultats de test que le Labogénie aurait dû rendre depuis longtemps sur un stabilisateur des sols dont le promoteur est un Camerounais.

Au centre de ce climat délétère, « l'Aggrebind », un produit de stabilisation des sols qui favorise la conception et la réhabilitation des voiries et routes à un coût compétitif. Il est évalué par son promoteur, Conrad Dieudonné Bébé Ndi, à 300 millions de FCFA sur 15 cm d'épaisseur. Ce dernier accuse le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, de protéger Jean Moufo, directeur général du Laboratoire de génie civil (Labogenie) qui tarde à rendre public les résultats des tests effectués sur le produit. Mais aussi, de privilégier une autre solution plus coûteuse. Célestine Ketcha Courtès demande des comptes.

Depuis le 20 janvier 2020, l'affaire Cdbn-Intercommunautaire/ Labogenie a donc connu un nouveau développement, avec l’entrée en scène de Célestine Ketcha Courtès, ministre de l'Habitat et du Développement urbain (Minhdu). Dans une correspondance, elle interpelle une fois de plus Jean Moufo, sur le dossier « Aggrebind », elle sollicite « un point » sur la procédure déclenchée après dénonciation de Conrad Dieudonné Bébé Ndi.

On se rappelle en effet que le 25 juillet 2019, un procès-verbal de sommation interpellative, à la requête de Conrad Dieudonné Bébé Ndi, avait été servi à Jean Moufo, DG du Labogenie, entreprise publique placée sous la tutelle du ministère des Travaux publics (Mintp). Conrad Dieudonné Bébé Ndi reproche à Jean Moufo, de n’avoir pas donné suite à « la réalisation des tests en laboratoire » du produit « Aggrebind ». Les échantillons de ce produit avaient été transmis, d’après le contenu du procès-verbal de sommation interpellative, sous le couvert du Minhdu le 27 décembre 2018. Il était question de réaliser ces tests au plus tard 45 jours après le bon de commande justifiant le paiement des frais afférents.

Le 28 janvier 2019, Jean Moufo informe le ministère que les prestations vont coûter un peu plus de 2,3 millions de FCFA. Selon Me Dieudonné Mbourou Onah, huissier de justice à Yaoundé, la somme fut versée contre quittance. Un autre montant de 143 100 FCFA sera versé le 3 avril 2019 au titre de frais de prélèvement des matériaux. Le délai franc de réalisation des prestations échu depuis janvier 2019, Dieudonné Bébé Conrad Ndi n’est toujours pas entré en possession des résultats des tests en laboratoire. « Cette situation cause un lourd préjudice financier tenant au manque à gagner subi dans ses engagements vis-à-vis de ses partenaires nationaux et expatriés », indiquait l’huissier de justice. Qui avait sommé le DG du Labogénie de remettre les résultats querellés. Le patron du laboratoire sera d’ailleurs entendu plusieurs fois à la police judiciaire.

C’est donc ce dossier qui est aujourd’hui à l'origine de tensions entre Célestine Ketcha Courtès et Emmanuel Nganou Djoumessi. Ainsi que le prouvent les clarifications sollicitées par la Minhdu, auprès du directeur général du Labogénie, établissement public administratif placé sous la tutelle du Ministère des travaux publics. La solution Aggrebind, d'après son promoteur, réduit le coût de route à 300 millions de FCFA sur 15 cm d'épaisseur supportant un poids de 40 tonnes de masse. On se souvient que 0,7 mètre de large a été proposée au gouvernement camerounais en 2018 par une technique de chaussée composée (Tcc).

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