Le Groupe de Douala, fer de lance de la quête d'un candidat unique pour l'élection présidentielle 2025 au Cameroun, a exclu le Pr ABA'A OYONO après son soutien public à Maurice Kamto. Cette décision, annoncée le 1er juin 2025, fragilise les efforts d’unité de l’opposition camerounaise contre le régime RDPC.  

La rupture et ses implications  
Lors d’un meeting parisien du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) le 31 mai, le Pr ABA'A OYONO a défendu la candidature de Maurice Kamto, violant ainsi la neutralité exigée par le Groupe de Douala. Ce dernier œuvre depuis des mois à une consultation exhaustive pour désigner un candidat consensuel capable de "battre le régime agonisant du RDPC". L’exclusion immédiate d’ABA'A OYONO souligne l’intransigeance du groupe face aux divisions.  

Un processus en péril  
Le communiqué précise qu’"aucune candidature n’a encore été plébiscitée". Le groupe, piloté par Anicet Ekane, réaffirme sa volonté de poursuivre des consultations "sans relâche" avec tous les prétendants à la présidentielle. Toutefois, cette crise expose les fractures internes et risque de compromettre la stratégie d’un front opposant uni.  

Enjeux pour 2025  
L’exclusion d’un membre influent comme ABA'A OYONO interroge sur la viabilité du projet. Le Cameroun, confronté à des défis sécuritaires et économiques, a besoin d’une opposition solide. Si le Groupe de Douala promet de révéler ses conclusions "au moment voulu", l’incident parisien pourrait galvaniser les soutiens de Kamto ou, au contraire, fragmenter davantage l’échiquier politique.  

Cette scission rappelle que l’unité de l’opposition camerounaise reste un pari incertain à 16 mois de la présidentielle. Le Groupe de Douala devra surmonter cette turbulence pour incarner l’alternative crédible que beaucoup appellent de leurs vœux.