SAMUEL ETO’O FILS : LE PRIX DE L’ENGAGEMENT OU LE PROCES SANS FIN D’UN BATISSEUR
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Parfois, dans les tempêtes médiatiques les plus vives, l’opinion publique oublie vite. Elle oublie les heures de gloire, les sacrifices personnels, et surtout les combats silencieux menés pour la dignité du sport national. C’est dans cette spirale d’oubli que se trouve une nouvelle fois projeté Samuel Eto’o Fils,  légende vivante du football camerounais et président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), visé par des accusations autour d’un transfert d’argent russe destiné au football local. Alors que certains s’empressent de tirer à boulets rouges sur l’homme, oubliant qu’il a toujours été un bouclier du football camerounais sur la scène internationale, d’autres voix plus mesurées émergent. Parmi elles, celle de la journaliste Annette Keysha Ikono qui, à travers sa propre enquête, révèle un fait fondamental : le Comité Exécutif (COMEX) de la FECAFOOT aurait accordé une dérogation spéciale permettant que les fonds russes transitent par le compte personnel du président.

 

Ce détail, loin d’être insignifiant, replace l’affaire dans une perspective réglementaire  et non criminelle. Ce qu’on semble ignorer volontairement dans ce débat passionné, c’est que Samuel Eto’o, avant d’être un administrateur, reste un homme de terrain. Depuis son élection à la tête de la FECAFOOT, il n’a eu de cesse de défendre les intérêts des joueurs, des clubs, et de repositionner le Cameroun dans les standards internationaux du football. De l’amélioration des primes à la structuration des championnats locaux, Eto’o agit, souvent dans l’ombre, toujours avec conviction. Il est alors légitime de poser la question suivante : peut-on croire qu’un homme aussi méticuleux, qui connaît les moindres textes de la FIFA et de la CAF, aurait délibérément pris le risque d’enfreindre les règles sans l’aval de son Comité ? Non. Ce serait ignorer la prudence stratégique dont Eto’o a toujours fait preuve dans sa carrière, tant sur le terrain qu’en dehors. Certes, la vigilance citoyenne et journalistique est nécessaire, mais elle ne doit jamais se muer en chasse à l’homme.

Oui, toute action publique mérite d’être questionnée. Mais il est tout aussi fondamental de reconnaître les garde-fous mis en place et les mécanismes internes de contrôle d’une institution aussi scrutée que la FECAFOOT. Ceux qui réclament aujourd’hui des preuves peuvent tout autant se poser la question du silence prolongé des organes compétents, qui, jusqu’à preuve du contraire, n’ont pas condamné cette transaction comme illégale. Il faut également cesser de réduire les individus à des allégations infondées. D’anciens esthéticiens deviennent journalistes, d’anciens footballeurs deviennent dirigeants, d’anciens sceptiques deviennent bâtisseurs. L’histoire, c’est aussi celle de la transformation, de l’engagement et de la foi en l’action. Samuel Eto’o, que l’on tente aujourd’hui de discréditer, n’a jamais cessé de porter haut les couleurs du Cameroun. Si enquête il doit y avoir, qu’elle soit menée dans le respect des faits, des personnes et des institutions. Et surtout, qu’elle ne serve pas d’alibi à ceux qui, dans l’ombre, veulent confondre bruit et vérité. Samuel Eto’o n’est pas parfait -aucun homme ne l’est – mais il reste, à ce jour, l’un des rares à avoir mis son nom, son image et sa vie au service du football camerounais. Et cela, l’histoire ne pourra pas l’effacer.

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